Burn août

Quelque chose se tramait depuis des semaines, voire des mois. Un malaise, des maux de tête fréquents et une grosse fatigue auraient dû me mettre sur la piste de mon médecin mais je ne suis pas du genre alarmiste alors j’ai laissé courir. Sauf qu’un matin, malgré de gros efforts, je n’ai plus réussi à me lever…

Des vertiges m’ont assaillie.

Mon corps a dit stop.

J’ai fait un burn out.

C’était la résultante de 4 années difficiles et d’un quotidien professionnel détestable et sans intérêt, mais pas uniquement.

Mon généraliste a donc décidé de me mettre en arrêt de travail pendant deux semaines, histoire que je reprenne mon souffle et mes esprits. Et que je prenne un peu de recul. Deux semaines pendant lesquelles j’ai beaucoup dormi, un peu lu et fait pas mal de sorties histoire de me changer les idées. Et puis mon arrêt a été prolongé de deux semaines pour coïncider avec le début de mes vacances. Parce que j’allais mieux, certes, mais pas bien et qu’il était trop tôt pour envisager de retourner au bureau.

Après 6 semaines loin du bureau il était clair que le noeud du problème se situe au niveau professionnel mais il a bien fallu retourner travailler… J’ai donc repris le chemin du bureau début septembre, avec de bonnes résolutions et non sans avoir commencé un travail sur moi, accompagnée d’un psy.

A l’heure qu’il est je poursuis mes séances à raison d’une toutes les 2 semaines et je suis toujours sous neuroleptiques. Ce traitement en face à face (non, je ne m’allonge pas sur le divan !) soutenu par un traitement médicamenteux m’apporte une sérénité non négligeable et une vraie bouffée de vérité et d’humanité dans un quotidien qui en manque singulièrement. Je prends du recul sur le plan professionnel et ma réflexion avance sur certains aspects de ma personnalité et de ma vie.

Je suis dans quelque chose d’un peu vaporeux qui est loin d’être désagréable mais je suis bien consciente que ça n’est pas exactement la vraie vie et que cette situation ne pourra pas durer ad vitam eternam. En attendant je me soigne, je suis à l’écoute de mon ressenti, je m’autorise des faiblesses, je me respecte d’avantage.

Je me félicite d’avoir entamé cette démarche qui, je pense, me permets de supporter ce 2è confinement de manière correcte, quoi que moins enthousiaste que le premier. Le point positif étant le télétravail qui m’éloigne du cadre qui me fait souffrir.

Malgré l’adversité je trouve l’énergie de poursuivre ma recherche d’emploi (j’ai d’ailleurs passé un entretien d’embauche en août !), de m’offrir des bulles d’insouciance et j’évite plutôt pas mal le laisser-aller qui pourrait prendre le dessus en ces jours d’enfermement subi.

Bref, la route est longue mais je me relève et je poursuis mon chemin, du mieux possible.

Sans grande surprise…

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Alors voilà, autant l’année dernière ma saison tennistique avait été couronnée de succès autant celle qui se termine n’est pas complètement positive et à mon goût. Bien sûr, j’ai pris plaisir à jouer, à me confronter à des adversaires, à constater que les efforts consentis en entrainement et en matchs avec les copines tout au long de l’année portent leurs fruits mais… parce qu’il y a un mais, je n’ai clairement pas assuré d’un point de vue mental.

Résultat je suis classée 30/3… un cran en-dessous de mon classement précédent dont, je dois l’admettre, j’étais plutôt fière.

Mon coach met mes contre-performances sur le compte des événements personnels qui m’ont affectée depuis le début de l’année. Il est gentil ! Et je pense qu’il a raison, même si j’ai du mal à admettre cette idée. Le fait d’avoir gagné un match (le seul de la saison, hum…) le jour-même de l’entrée de mon père aux urgences et 5 jours avant son décès m’aurait laissé penser que je saurais être forte dans ma tête. Force est de constater que ça n’est pas le cas…

Je finis donc la saison sur une impression mitigée mais j’essaie de ne pas être trop dure avec moi-même (coucou Mélanie !) et je me dis que le plus important reste le plaisir de jouer, que la défaite ou la victoire soit au bout de la raquette.

Mon défi pour l’année à venir est tout trouvé : gagner les points importants, prendre du plaisir (oh oui, encore !) et… remonter au classement. Non mais !

Le(s) deuil(s)

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Je suis en deuil. Certaines personnes de mon entourage le disent et ont l’air de savoir de quoi elles parlent, elles… Car moi j’ai beau avoir perdu deux êtres chers tout récemment je ne sais toujours pas précisément définir cet état ou cette période qui suit le décès de quelqu’un qu’on n’oubliera jamais.

Suite au décès de mon père je suis passée par plusieurs phases. Le déni tout d’abord, ou l’incompréhension (?). A l’annonce de sa mort je n’ai versé aucune larme, comme si mon cerveau ne pouvait pas intégrer cette nouvelle, comme si la vie allait continuer comme avant. J’ai très souvent pensé à quelque chose que j’allais raconter à Papa alors que de toute évidence il n’est plus là pour m’écouter, me conseiller, me contredire… Et puis quand j’allais rendre visite à ma mère j’allais toujours chez mes parents…

Ensuite est venue la phase de tristesse, celle où le manque est cruellement présent, celle où la réalité du vide laissé est palpable et quasi quotidienne. J’en suis à peu près là en ce moment. Les larmes qui coulent me surprennent parfois, souvent même. Je vois des signes qui me ramènent à mon père partout ou presque. Son image m’obsède. Autant l’image de l’homme sportif et en bonne santé, que celle du malade qu’il était devenu et du mourant à qui j’ai tenu la main presque jusqu’à son dernier souffle. Il m’arrive de ressentir le besoin de me rendre sur la tombe de mon père. Et ces visites me font du bien, elles m’apaisent. Jusqu’à récemment je ne comprenais pas que certains ne puissent pas faire leur deuil en l’absence d’un endroit où aller pour se recueillir, un endroit qui matérialise la mort mais aussi l’amour qui est toujours là, malgré tout. Eh bien maintenant je comprends… et je plains ceux qui n’ont pas la chance de pouvoir faire cette démarche.

Je me demande quelle sera la prochaine étape. Non pas que je sois impatiente de passer par de nouvelles phases émotionnellement intenses (et plutôt difficiles, avouons-le) mais j’ai envie que cette tristesse qui m’accompagne de trop près s’éloigne un peu de moi, j’ai envie de moins pleurer, moins souvent.

Suite au décès de ma grand-mère survenu deux mois après celui de mon père (putain de série…), j’ai traversé la même phase de déni. D’ailleurs c’est là que j’en suis à ce jour… Cette fois je sais donc à quoi m’attendre pour la suite, ou pas d’ailleurs… La prochaine étape sera-t-elle à nouveau de la tristesse ? Ou vais-je directement passer à autre chose ?

Le fait est que faire face à deux décès en très peu de temps est une expérience particulière, remplie de sentiments et de sensations intenses. Les situations s’entrechoquent souvent, se superposent parfois. Et moi je me sens tantôt forte et tantôt faible, lasse ou émotive. J’essaie en tout cas de ne garder de cette période de ma vie que le positif (et c’est un vrai challenge à relever certains jours) et de mesurer la chance que j’ai eue de connaître ces deux magnifiques personnes qui ont chacune à sa manière contribué à ma construction, à mon bonheur et qui n’ont jamais, oh non, jamais baissé les bras malgré les épreuves de la vie, de l’Histoire, de leur(s) histoire(s). Je mesure l’importance de vivre pleinement chaque instant, comme elles l’ont fait, et je les en remercie.

Tout comme je remercie les gentils vivants qui m’accompagnent dans les moments durs. Les gentils vivants que j’appelle mes petites fées du quotidien qui ne se doutent pas un instant à quel point je me nourris de leur beauté intérieure, de leur force, de leurs gestes si simples et pourtant tellement révélateurs de leur humanité. Ils prolongent sans le savoir la ligne tracée par mon père et ma grand-mère, au travers d’un regard (un regard noir par exemple dont Papa avait le secret mais que mon amant maîtrise si bien lui aussi, et de mieux en mieux dernièrement…), d’un mot, d’une attitude, d’une façon d’aborder les choses.

En fait, je crois que c’est ça le deuil pour moi. C’est la vie qui continue, plus belle encore, à la fois pareille et tellement différente de la vie d’avant, forcément plus riche parce que plus vraie, plus sincère, plus profonde. Par respect pour les défunts, bien sûr, mais aussi par respect pour soi, cette bienveillance envers soi-même qu’on oublie trop souvent. Le deuil est en réalité une invitation à devenir meilleur, pour soi et pour les autres.

Le creux de la vague (et le silence)

SILENCE

J’ai du mal en ce moment. J’ai un moral bof bof. C’est pas cool mais j’ai « l’avantage » de savoir pourquoi je n’ai pas la pêche. C’est déjà ça… Le plus difficile n’est pas d’avoir le moral dans les chaussettes mais bien plus le fait de devoir préserver ceux qui sont à l’origine de cette situation, ceux qui me causaient déjà des tourments il y a quelques mois. Car oui, en plus d’avoir mal il est de bon ton de faire bonne figure, de ne pas mettre de pression, d’encaisser en silence quoi…

J’ai du mal à supporter que l’état de santé de l’un ne s’améliore pas vraiment. Chacune de mes récentes visites à l’hôpital a été un moment difficile. Le voir tellement affaibli et sentir qu’il se donne du mal pour ne pas m’avouer que son moral à lui aussi est en train de flancher est une épreuve. Chaque nouvel examen, chaque nouveau protocole en rajoute à son trop plein de médecins, d’attente dans les couloirs de cet établissement, de rebondissements pas forcément positifs, etc… Et moi je me sens tellement impuissante et inutile. Et pourtant il faut que je me montre forte, je ne dois pas ajouter ma vulnérabilité à son fatalisme… Car moi je vais bien ! Si, si !

Et puis, parce qu’un bonheur n’arrive jamais seul, ô joie, je ne vois plus l’autre ou presque plus pour être tout à faire honnête… Encore un peu et j’aurai oublié la douceur de sa peau… Encore un peu et je ne penserai plus à lui (on y croit…). En tout cas je me déshabitue de sa présence petit à petit depuis quelques semaines. Par la force des choses… Je m’oblige à sourire, à ne pas lui en vouloir pour son absence, à y croire encore mais tous ces efforts me paraissent tellement vains… Réprimer mon amour pour lui m’est particulièrement insupportable et pourtant il faut que j’y parvienne. Tout en lui foutant la paix ; il m’a clairement fait comprendre que lui parler de mes états d’âme serait contre-productif. Leçon retenue…!

Voilà, voilà… je nage donc en plein bonheur… Mais comme dit une de mes amies, ça va bien se passer ! Oui, certainement, mais pour l’instant j’avoue avoir du mal à voir les choses de manière tout à fait positive… mais j’y travaille !

Coeur(s) meurtri(s)

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Que j’adore cette rupture qui nous fait souffrir, Lui ET moi… Et en même temps je suis presque « contente » de savoir que je ne suis pas la seule à morfler… Alors qu’au fond ça ne change rien à l’affaire et que c’est même plutôt mesquin de ma part… on est bien d’accord. Mais la tristesse me rend bête… Et la douleur joue des tours à mon intelligence, l’émotion dépasse la raison.

Je ne connaissais pas ce genre de séparation, par non consentement absolu, la séparation parce qu’on s’aime… On en apprend tous les jours ! C’est intéressant, pas plaisant hein, mais intéressant… Enfin, si tant est que perdre son temps et se gâcher la vie à être triste alors qu’on pourrait rire, sourire et jouir peut être intéressant…

C’est donc ça aussi être adulte ? Se priver de jolis moments, mettre ses désirs en sourdine, alimenter sa propre frustration, ne pas se battre pour ses sentiments ? Décidément j’apprends chaque jour un peu plus pourquoi je ne veux pas grandir. La vie des adultes, les responsabilités qui en font partie, les conventions qui conditionnent et brident les relations, tout ça me fatigue. Tout ça ne me fait pas rêver. Et me fait souffrir.

Pour me consoler ll me dit que je mérite mieux que Lui… Mais bien sûr… Et puis c’est quoi cette histoire de mérite ?! L’amour n’a rien à voir avec le mérite… J’aurai tout entendu…

J’ai envie de pouvoir aimer l’Homme que j’aime. Point barre. Tout le reste je m’en tape ! Qu’il soit ceci ou cela m’importe peu ! Je l’aime Lui, tel qu’Il est, quelles que soient Sa vie et Son œuvre, bordel !

17/09 – 20/11. Ci-gît mon amour.

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65 jours. On dirait la durée d’un amour d’ados…

5 baisers TRES volés.

1 chaise sur laquelle il s’asseyait toujours quand Il venait me voir. Une chaise pleine de souvenirs de caresses sur mes seins et sur mes fesses. Une chaise qui se souvient de nos corps nus. Et de mon thé du matin !

3 strangulations. Ca, ça ne me manquera pas !

1 cadeau. Serait-Il un donneur de leçons ?

1 promenade nocturne, avec vue sur la cathédrale.

2 séances photo. Je déteste ça !

2 lettres écrites pour Lui. Qu’Il ne lira pas. Eh oui, je ne dis pas tout ici ou sur Twitter !

3 douches communes. Et contre toute attente j’adore ça !

2 tenues qu’il aime. Et que je reporterai en pensant à Lui.

1 paire de chaussures dont Il connait désormais le nom ! Toute une éducation à faire !

1 dîner en terrasse. Qu’Il a mal digéré !

1 ensemble de lingerie. Choisi pour Lui, tout spécialement. Qu’Il ne reverra plus.

1 nuit d’amour dans un lit inconnu, ailleurs. Le bonheur à l’état pur.

1 prétendue ressemblance avec Cate Blanchett ! Ca me flatte mais franchement je ne vois pas !

2 déjeuners. Ni plus ni moins.

1 bière et 1 café avec Lui, au bar PMU. Une première pour moi ! La grande classe !

1 pause sucrée, une pause tarte à la poire pour Lui (c’est qui la bonne poire ? ben c’est moi pardi !) et pâtisseries orientales pour moi. Miam !

2 préservatifs usagés. A peine plus d’orgasmes ? En tout cas Il dit qu’Il n’est pas un bon coup ! Mais qu’Il se rassure, Il m’a bien fait l’amour ! Et surtout Il me l’a fait, à moi !

1 pilule du lendemain.

2 examens médicaux.

2 rendez-vous chez le coiffeur, l’un pour Lui, l’autre pour moi. Et c’était pas gagné !

1 aller et quelques retours.

1 chanson, à tue-tête !

1 appel lointain. Que j’ai savouré comme aucun autre coup de fil. So romantic!

Des regards complices. Des rires, des sourires.

2 suçons dans le cou, du côté gauche.

Merlan et Frit. Ils sont beaux. C’est Lui qui l’a dit et j’ai envie d’y croire. Mais aujourd’hui Merlan a un hématome. Lui aussi souffre de cette rupture, à sa manière. Physiquement.

Lui, 1 femme (pas sa chérie !) et moi. Moi, la quantité négligeable, le superflu, la part qui finit au fond d’une poubelle, sur le bord de la route ou dans l’oubli…?

1 téléphone qui fonctionne beaucoup moins bien que l’ancien. Mais c’est pas très grave puisqu’Il ne m’appellera plus. Je suis prête à le parier…

1 manque de temps énorme. 1 manque de temps qui n’a pas permis à notre amour de grandir, de s’épanouir, de changer ma vie… Ma vie a juste été bouleversée un court moment… Je remballe mon rêve de chambardement, de révolution, d’émotions fortes.

Des centaines de baisers et de SMS. Et maintenant le vide… Le silence…

Des larmes. Et des bleus au coeur. Par milliers.

 

Je vous l’avais dit, c’était pas gagné l’championnat…

Rien que le meilleur ? Tu rêves ma grande…

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Cette histoire d’amour, la manière dont se passe notre relation, tout pourrait laisser penser que je ne profite que de moments doux… Enfin, ça c’est quand on a une vision simpliste des relations amoureuses… ou quand on pense avoir affaire à quelqu’un de différent (ce qu’Il est, au fond de moi je le sais même si là, tout de suite, ma vue est un peu brouillée).

Parce que force est de constater qu’il n’y a pas que de la douceur et de la légèreté dans notre relation… Force est de constater qu’on est dans la vraie vie des humains, celle des ego, de la jalousie, de la possessivité, des états d’âme et que, ben non, on n’est pas chez les Bisounours…

Le plus difficile à gérer ne sont pas les bas qui succèdent parfois aux hauts (et il y a beaucoup de jolis hauts (oh oui ! Et je L’en remercie tellement, tellement). Non, le plus difficile est d’être naïve et stupide…

Car oui, je suis naïve et stupide, je ne sais pas décrypter les signes avant-coureurs, je suis lente à la comprenette, je ne Le connais pas aussi bien que ça et tout ceci mène à des malentendus, des situations bien inconfortables et vraiment pas nécessaires. Et qui me plongent alors dans une tristesse et un sentiment de vide immense, invariablement. Et je regrette à chaque nouveau nuage que le dialogue n’ait pas été le moyen d’éviter cette nouvelle ombre au tableau…

Cette fois il a besoin de temps et d’espace (et de silence si je me fie à son quasi mutisme). Soit. Je Lui accorde ça, je suis un bon petit soldat (jusqu’au moment où je vais craquer…?). Et je L’aime trop pour ne pas respecter ce souhait. Et j’essaie de Le comprendre.

Mais putain c’est pas gagné l’championnat…

Interruption momentanée…

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J’ai longuement hésité à rédiger ce post mais finalement il s’impose de lui-même… et je déteste ça…

J’ai le coeur lourd, depuis le 21 août. Précisément. Et je suis fatiguée, moralement.

J’ai hâte d’être en vacances (ça arrive, ça arrive, c’est prévu le 11 au soir) pour me remettre de mes récentes émotions. J’ai envie et besoin d’une pause sans horaires, sans obligations, sans contraintes, sans collègues à 2 balles. Il faut que je recharge mes batteries pour pouvoir garder le cap, pour avoir la force d’être là, forte et optimiste. Je veux pouvoir assumer du mieux possible mon rôle de soutien tout au long de la période qui s’ouvre et qui promet de me bouleverser.

Alors je parle d’interruption sur le blog mais qui sait, peut-être que j’aurai besoin de revenir par ici plus tôt que je ne l’imagine à présent, comme on a besoin d’une bouffée d’air, d’une parenthèse dans son quotidien. Les hauts et les bas de mon moral et mes crises de larmes intempestives n’excluent pas une apparition ici dès demain… ou dans plusieurs semaines…

Voilà, c’est dit. Et si ça allait déjà un peu mieux ?

A mon corps défendant

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J’ai beau travailler dans l’industrie médicale je n’aime pas, que dis-je, je déteste les hôpitaux. Je crois aussi que j’en ai un peu peur.

Accompagner quelqu’un à l’hôpital me replonge dans de déplaisants souvenirs, y rendre visite à un proche m’est toujours difficile. C’est que je suis sensible moi… On dit que c’est typique de ceux qui n’ont jamais été confrontés à l’hospitalisation et c’est peut-être vrai. Je n’ai été hospitalisée que deux fois dans ma vie, il y a bien longtemps, pour de très courts séjours et des interventions sans gravité. Ceci explique peut-être cela.

La semaine dernière j’ai mis les pieds au NHC (Nouvel Hôpital Civil) pour la première fois, j’y ai rendu visite à mon père. A mon grand étonnement je n’ai pas ressenti l’oppression habituelle en arrivant. Mais j’ai trouvé l’endroit moche, très peu accueillant. L’accès au bâtiment est sombre et ce même un jour de grand soleil. Je me demande bien l’effet qu’une semi-obscurité d’un jour pluvieux ou simplement couvert peut avoir sur le visiteur ou le malade qui arrive ici… Pour compléter le tableau, le hall d’entrée, à l’instar de l’ensemble de l’édifice, est gris, ultra gris même. Et métallique, froid…

Outre le fait de ne pas avoir été oppressée par l’endroit, je n’ai pas non plus senti cette fameuse odeur reconnaissable entre toutes et très particulière qui règne dans les hôpitaux et qui me retourne généralement l’estomac… Bizarre…

A la réflexion je pense que je m’étais mise dans ma bulle, que j’avais revêtu une armure invisible, aussi bien physique que psychique. Et puis je crois même que la clim m’a calmée, presque réconfortée. Et depuis je suis toute tourneboulée parce que passer de réactions exacerbées à cette presque sérénité dans un tel endroit ce n’est pas moi, pas moi du tout… Que m’arrive-t-il ?