Les petits bonheurs # 243

Je viens de passer une bien belle semaine. Voyez plutôt !

J’ai fait un tennis avec Muriel, suivi d’une bière !

J’ai regardé le concert d’Olivia Ruiz aux Bouffes du Nord.

Il a fait un froid sec, exactement comme j’aime !

J’ai bu un verre avec Nicolas pour on est allé au ciné où Muriel nous a rejoints. Je vous conseille Madres paralelas, le dernier film de Pedro Almodovar si vous ne l’avez pas encore vu.

Il a neigé. Un tout petit peu, histoire de saupoudrer les toits.

Meryem, une gentille collègue, m’a rendu un service.

J’ai rendu visite à Mélanie dans son institut. Sa mère était là aussi. On a papoté et mangé des gâteaux de Noël.

J’ai fêté Noël avec Christine, Emmanuelle, Francis, Maman, Pierre-Alexandre, Vladimir et Yvette. Comme toujours dans ma famille (maternelle) ça a été un moment simple, comme ces jolies déco que j’ai reçues. Hormis Francis et Maman je vois ces gens au maximum 2 fois dans l’année et je n’avais jamais fêté Noël avec eux. Une chouette première !

J’ai passé le 25 décembre avec Maman. On a bien mangé, bu, discuté, joué. Que j’aime ces moments simples !

J’ai vu Christian, Louise, Olivia et Paola chez Maman. Cette famille franco-allemande est décidément très sympathique !

J’ai échangé quelques mots avec Patricia.

Et chez vous, comment s’est passée cette semaine de Noël ?

Ma revue ciné de septembre (enfin…)

Le temps file, c’est rien de le dire. J’ai quand même réussi à voir 3 films en septembre, 3 films dont je vous parle enfin.

J’ai vu Petit Pays d’Eric Barbier dont l’histoire se déroule pendant le génocide au Rwanda. Le film met le spectateur à la hauteur d’un enfant dont le père est français et dont la mère est tutsie. On y voit le quotidien d’une famille que les événements va décomposer, au fur et à mesure de l’avancée de la tragédie dans le pays. Les scènes de vie alternent avec les scènes de violence et on voit comment un peuple qui vivait ensemble se déchire après un coup d’état qui a plongé le pays dans le chaos. L’enfance insouciante en Afrique est joliment évoquée, ainsi que les rêves d’un jeune garçon qui menait une vie protégée avant les heurts entre ethnies. C’est un film qui ne me laissera pas un grand souvenir. Je trouve qu’il n’apporte rien par rapport au roman. Dommage…

J’ai aussi vu La daronne de Jean-Paul Salomé. C’est l’histoire de Patience Hortefeux, une interprète judiciaire qui se retrouve à la tête d’un immense trafic de drogue. C’est l’histoire d’une femme à la fois forte et fragile, animée par le goût de l’aventure et de la dissimulation qui va rendre fous ses collègues de la brigade des stups. Malgré les déguisements et les maquillages qui la rendent outrageusement visible elle parvient à filer au nez et à la barbe de la police qui ne peut imaginer la double vie de cette héroïne. J’ai adoré le jeu d’Isabelle Huppert qui porte cette comédie à elle toute seule.  J’ai aimé ce film qui est également l’adaptation d’un roman, principalement parce que je suis une grande admiratrice d’Isabelle Huppert que je considère comme la meilleure actrice française.

Et puis j’ai vu Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal. C’est l’histoire d’une femme qui entreprend une randonnée avec un âne, dans le but de rejoindre son amant. L’animal devient son confident, celui sur qui elle passe ses nerfs aussi. Le film est le portrait d’une femme amoureuse, impulsive et enthousiaste qui trouve son émancipation au fil du voyage. Cette héroïne nous insuffle une envie de liberté magnifiée par des paysages cévenols grandioses. J’ai aimé cette comédie en forme de conte pour son côté relaxant et la véritable bouffée d’oxygène qu’elle offre au spectateur.

Ces films ne sont pas des chefs-d’œuvre, loin de là mais ils se laissent gentiment regarder. Les avez-vous vus ? Qu’en avez-vous pensé ?

Ma revue ciné de décembre (avec un tout petit retard)

Mon compteur affiche 3 films en décembre, ce qui est plutôt pas mal pour un mois où on s’affaire plus que d’habitude, même quand on ne fait pas de gros préparatifs pour les fêtes. D’ailleurs, vous avez cette impression, vous aussi, que décembre est un mois plus court que les autres, bien qu’il comporte 31 jours ??

J’ai vu Chanson douce de Lucie Borleteau. Le film est l’adaptation du roman de Leïla Slimani que je n’ai pas lu mais dont tout le monde autour de moi m’avait dit du bien. Un bon signe, pensais-je. Le film retrace l’histoire de Louise, une nounou expérimentée en charge de la garde de deux enfants dans une famille dont les parents sont happés par leur travail. Le couple pense avoir trouvé la perle rare en la personne de Louise qui devient quasiment un membre de la famille. Mais peu à peu le comportement de la nounou se révèle inquiétant… pour s’avérer dangereux et finalement criminel. Le film alterne les scènes de jeu et les manipulations qui font grimper la tension et donnent des enfants une image de forte vulnérabilité. Le crescendo vers le drame est inéluctable. Et tellement convenu en fait. Je n’ai pas aimé ce film, vous l’aurez compris. Je l’ai trouvé plat, principalement parce que les personnages ne sont pas suffisamment travaillés. La violence sociale qui existe entre la nounou et ses employeurs et le mépris de classe auraient dû être davantage explorés pour donner à ce film une véritable profondeur et un aspect psychologique plus fort. Une vraie déception… Depuis j’ai entamé la lecture du roman, dont j’attends beaucoup, du coup !

J’ai aussi vu A couteaux tirés de Rian Johnson. C’est l’histoire d’une enquête sur le décès d’un célèbre auteur de polars, Harlan Thrombey, retrouvé mort le soir de ses 85 ans. Mais d’ailleurs, s’agit-il d’un suicide ou d’un meurtre et à qui profiterait le plus le crime ? Un détective est engagé pour élucider l’affaire qui va de fausses pistes en mensonges, au gré d’un enchainement effréné de rebondissements. Les membres de la famille d’Harlan sont tous soupçonnés tour à tour, ainsi que sa jeune infirmière en situation irrégulière. Ce film m’a fait penser au jeu Cluedo. On est dans une atmosphère très 19è siècle, dans un manoir, en présence d’une famille dont chacun des membres ment ou a quelque chose à cacher. Il y a de la malice dans ce film divertissant et intelligent (oui, c’est compatible !) dont les personnages sont impayables (bravo aux coiffeurs et aux costumiers !). J’ai plongé avec délectation dans ce film à énigmes où la suspicion plane du début à la fin. Je suis sortie de cette séance le sourire aux lèvres et le pas léger. En un mot, j’ai a-do-ré ce film !

Et puis j’ai vu Une vie cachée de Terrence Malick. C’est l’histoire vraie d’un paysan et père de famille autrichien qui ne peut pas faire ce qu’il pense être mal et qui refuse de servir dans l’armée nazie. On suit son parcours, de ses questionnements à son engagement total, à son élévation spirituelle. Le film soulève des questions graves et profondes : comment conserver son humanité sous un régime qui la nie ? comment rester sain d’esprit quand les hommes ont cédé à la folie ? Cet homme, dont la conviction a pu vaciller mais qui n’a jamais cédé aux pressions politiques et communautaires est admirable. Et le film est une véritable ode à la liberté et à l’insubordination face aux puissants (armée, Eglise). Le héros (qui a existé) préfère la mort à la compromission et chacun peut se demander s’il fait preuve de sagesse ou de folie… J’ai retenu une phrase forte prononcé par le héros : « La conscience fait de nous des lâches. » à laquelle je pense souvent et qui m’interroge beaucoup. La morale de ce destin est exigeante et admirable, toute comme la réalisation du film qui ne laissera personne indifférent, de par le thème traité mais aussi de par la beauté de la nature qui contraste avec les dogmes et les discours haineux d’alors…

Avez-vous vu ces films ? Lesquels me recommanderiez-vous ?

Ma (petite) revue ciné de novembre

Novembre s’est achevé, il est temps que je vous parle des films qui m’ont attirée dans les salles obscures dernièrement.

J’ai vu Mon chien Stupide d’Yvan Attal. C’est l’histoire d’un écrivain quinquagénaire en mal d’inspiration qui aspire à un peu de solitude car la présence de ses 4 enfants et de sa femme le rend grincheux, l’empêche, croit-il, d’accéder au bonheur et révèle chaque jour un peu plus sa frustration. L’intrusion d’un énorme chien, un soir d’orage, va accentuer la crise au sein du foyer mais l’écrivain va s’attacher à l’animal qu’il finira par adopter et même par adorer, au grand dam du reste de la famille qu’il sacrifie au passage. Mais sous ses airs d’ours mal léché, le héros se révèle avoir un grand cœur. La mauvaise foi et le cynisme du personnage principal font de cette comédie douce-amère sur le couple et la famille un film attachant rempli d’émotions qui parlera à quiconque connait la mélancolie et s’attache aux souvenirs qui protègent de l’avenir incertain. J’ai beaucoup aimé ce film intelligent qui traite de nombreux sujets de manière grinçante ; il est rare qu’un film soit à ce point politiquement incorrect et qu’est-ce que ça fait du bien de voir ça ! Ras-le-bol de la famille, désamour, fuite et usure du temps, tels sont les thèmes qui interpellent le spectateur et le fait passer du rire aux larmes et pourquoi pas se remettre en question.

Et puis j’ai vu Le traître de Marco Bellocchio. C’est l’histoire d’un mafieux repenti qui a dénoncé ses anciens « collègues » de Cosa Nostra et provoqué un gigantesque procès dans les années 80. Le film oscille entre le film politique et le film sur la famille. La famille est ici élargie au clan, évidemment, mais le film montre aussi la cellule familiale dans sa forme classique. On suit sur plusieurs décennies le parcours de Buscetta, un homme d’honneur devenu une balance mais qui a toujours tranché entre sa famille et les valeurs du milieu. Les ingrédients incontournables d’un film sur la mafia sont là : la guerre entre parrains, les règlements de comptes, l’état de terreur, la parole d’allégeance au milieu qui engage à la vie à la mort, etc… Il est question d’honneur, de loyauté, de trahison, de justice, des concepts qui ont un sens ambivalent dans un univers où le bien et le mal se jouent de la conscience morale. Au fil de son parcours, le repenti rencontre le célèbre juge antimafia Falcone, le mettant autant en danger que lui-même puisque sa tête sera également mise à prix. Les scènes violentes sont nombreuses (évidemment) mais on s’attache aux personnages et particulièrement à Buscetta dont la personnalité complexe est d’une richesse infinie, tellement contradictoire et étonnamment, tellement humaine aussi. J’ai adoré ce film impressionnant qu’il faut absolument voir en VO et que je vous recommande chaudement.

Avez-vous vu ces films ? Lesquels me conseillez-vous ?

Les petits bonheurs # 131

Le moins qu’on puisse dire c’est que cette semaine a été chargée en moments entre amis et en famille. C’est un des points positifs de l’été, les gens ont envie de sortir !

J’ai apprécié les températures qui sont redevenues normales. Et les averses, car oui, j’aime la pluie !

Ma collègue Florence m’a apporté une douzaine d’oeufs pondus par des poules qui vivent au grand air. J’ai déjeuné avec mes collègues. Et mon chef a apporté des viennoiseries à l’occasion de ses 50 ans.

J’ai passé une belle soirée avec Anthony, Audrey et Farid, au bistrot de mon quartier. Et puis on a admiré le spectacle son et lumière à la cathédrale. Sympa cette rencontre des Marseillais avec un supporter alsacien de l’OM !

J’ai fait la connaissance d’Augustin, né le 15 juin. Mélanie et Olivier, ses gentils parents, étaient un peu fatigués mais leur amour pour leur fils est infini.

J’ai passé une agréable soirée avec Christelle et comme à chaque fois qu’on se voit, on a eu du mal à se dire au revoir. On a toujours tellement de trucs à se raconter !

J’ai fait ma dernière actualisation Pôle Emploi. Youpi !

J’ai privilégié le train pour aller au bureau.

J’ai passé une agréable soirée à la campagne avec Anthony, Audrey, Caroline, Eléa et Maman. Et puis Maman a payé le resto, comme à chaque fois que le séjour des Marseillais en Alsace se termine.

J’ai regardé la finale de Wimbledon sur la terrasse d’un bar. Il y avait une belle ambiance et Djoko (mon chouchou !) a gagné contre le grand Federer. Et puis j’ai rencontré un gentil Anglais de Liverpool avec qui j’ai adoré discuter. J’ai aussi apprécié que le serveur me donne un plaid sans que je ne le demande. En voilà un qui a le sens du service !

Bon feu d’artifices si vous prévoyez d’y assister. Pour ma part je ne vais pas me coucher trop tard parce que toutes ces sorties de la semaine on pas mal empiété sur mon temps de sommeil. Mais tous ces moments partagés n’ont pas de prix !

Les petits bonheurs # 80

Voilà encore une bien jolie semaine qui se termine.

Denis, un collègue, nous a proposé, à nous les filles de mon service, une initiation à l’aromathérapie. C’était une chouette pause de midi.

J’ai passé des soirées avec la partie marseillaise de la famille.

J’ai bu du crémant et j’ai savouré une délicieuse tarte aux mûres.

J’ai découvert les jeux sur téléphone, enfin ! Il est pas mal du tout mon Huawei pour faire passer le temps dans les transports en commun !

J’ai été contactée par un cabinet de recrutement.

Je me suis inscrite à un tirage au sort. Verdict début septembre pour peut-être avoir la chance d’assister aux matchs du Racing Club de Strasbourg à la Meinau. Fingers crossed!

On a fait le premier barbecue de l’année. Il était temps !

Il y a eu un joli ciel bleu, rose et doré. Pour couronner une chouette soirée.

J’ai passé un moment avec Muriel, dans un de nos cafés préférés. J’ai rendu une courte visite à Isabelle dans sa jolie boutique, juste avant qu’elle ferme pour un mois.

J’ai fait une agréable promenade au parc du Pourtalès, bien moins couru que le parc de l’Orangerie. Je devrais penser à y aller plus souvent.

Voilà, c’est tout pour cette fois !

Les petits bonheurs # 51

Je n’ai pas publié mes petits bonheurs la semaine dernière alors pour aujourd’hui je vous ai concocté un 2 en 1 qui couvre la dernière quinzaine de 2017.

Au cours de ces deux semaines

  • il a neigé.
  • j’ai mis ma jupe Falbala.
  • j’ai vu Manon dans le train.
  • je me suis tenue à ma ligne de conduite face à M.
  • j’ai repris contact avec Théophile.
  • une petite fille rousse et son papa roux ont partagé l’un de mes trajets en train. Ces sourires complices entre eux étaient très touchants.
  • ma voisine-qui-travaille-chez-Kronenbourg m’a offert… de la bière !
  • j’ai passé une très agréable soirée avec Mélanie. On a bien mangé, bien ri et bien discuté. C’était Noël avant l’heure !
  • j’ai distribué des bredele à ceux que j’aime.
  • j’ai récupéré un pot de miel de la Forêt Noire offert par l’un de nos fournisseurs.
  • j’ai acheté mes billets de train pour le mois de janvier dans le but de ne pas avoir à remettre les pieds dans une gare pendant quelques jours.
  • j’ai eu une super carte de voeux JPG de la part d’Emily, Kevin, Louise et Viviane. Merci les amis !
  • un pot était organisé au bureau.
  • j’ai fait la connaissance du fils de ma voisine-qui-travaille-chez-Kronenbourg. C’est un beau gosse !
  • j’ai pris un thé avec Théo que je n’avais pas vu depuis 10-12 ans, voire plus !
  • Mélanie m’a fait une très jolie pose de vernis, avec des paillettes ! Faut qu’ça brille !
  • j’ai bu des bières avec ma pote Aurélie.
  • j’ai croisé mes ex-voisins, Audrey et Emmanuel. On s’est promis de se revoir bientôt.
  • j’ai fait des siestes.
  • j’ai eu une convocation. Le dossier avance !
  • j’ai préparé ma valise.
  • j’ai pris l’avion.
  • les hôtesses portaient des boucles d’oreille « rennes » et « sapins ».
  • j’ai fêté Noël à Gréasque, avec la partie marseillaise de la famille.
  • j’ai mangé du sanglier.
  • j’ai mangé des huîtres.
  • j’ai fait des parties de Labyrinthe et Dixit.
  • je me suis promenée à Aix-en-Provence.
  • j’ai croisé l’apprenti coiffeur.
  • j’ai déballé ma valise. J’aime bien retrouver mon chez moi !
  • j’ai mis mon beau rouge à lèvres Yves Saint Laurent.
  • je me suis promenée sous la pluie.
  • j’ai passé une bonne soirée avec Muriel.
  • Farid est passé avec ma commande de comté et de saucisse. On en a profité pour discuter un peu.
  • j’ai pris ma douche à 15:00.
  • j’ai profité d’un chèque cadeau valable jusqu’au 31/12/2017 pour m’offrir une bague. Just in time!
  • j’ai pris un peu d’avance sur le blog, histoire de reprendre en douceur en 2018.
  • j’ai passé une agréable soirée avec JP et Virginie.
  • JP m’a prêté des tournevis Dexter. Des tournevis de tueur ?!!
  • j’ai fait des grasses matinées.
  • j’ai allumé une bougie en souvenir de ceux qui ne sont plus là mais auxquels je pense souvent, avec tendresse et émotion.
  • il y a eu un très beau ciel rose et bleu. Presque irréel.

Voilà, ceci était mon dernier post de 2017. Il est temps maintenant de vous souhaiter une douce nuit et de plonger agréablement dans la nouvelle année. Moi je vais passer cette dernière soirée du cru 2017 avec ma super pote Muriel !

A bientôt !

Ma (toute petite) revue ciné de juin

L’affiche du mois de juin ne m’a pas beaucoup emballée mais j’ai quand même réussi à débusquer un film à mon goût !

J’ai vu Ce qui nous lie de Cédric Klapisch, un film qui nous emmène dans le vignoble bourguignon que Jean a quitté, ainsi que sa famille, 10 ans plus tôt, pour faire le tour du monde… et peut-être aussi fuir les siens. Jean revient à l’annonce du décès imminent de son père et retrouve sa soeur et son frère mais aussi son terroir et les vignes dont sa famille s’occupe au fil des saisons et des années. Vendre ou ne pas vendre le domaine, telle est la question à laquelle le trio qui n’a pas vraiment les moyens de payer les droits de succession doit répondre. Ce film aborde de nombreux thèmes tels que l’émancipation individuelle, la transmission et le poids de la famille à l’aune du temps qui passe. Le parallèle entre l’évolution de la famille et la maturation du vin donne à ce film un côté authentique qui m’a plu même si je n’ai pas complètement adhéré à son aspect documentaire qui enlève une part indéniable de poésie à l’ambiance générale.

Avez-vous vu ce film ? Ou un autre que vous me conseilleriez ?

Désorientale de Négar Djavadi

Après le roman lu en plus de 2 mois en voici un que j’ai lu en moins d’une semaine !

Kimiâ patiente dans la salle d’attente d’un hôpital parisien et profite de ce temps pour se remémorer son histoire et celle de sa famille, sur 3 générations. Elle se souvient des activités clandestines de ses parents, des sympathisants communistes qui ont combattu le régime du Shah et sa loi martiale et le régime des ayatollahs. Elle se souvient aussi de sa fuite (avec sa mère et ses soeurs) pour rejoindre son père réfugié à Paris et de son statut d’étrangère et d’exilée. Et puis elle pense à ses grands-parents, et particulièrement à sa grand-mère qui est décédée le jour de sa naissance, alors que la famille s’attendait à accueillir un garçon. L’héroïne nous raconte son enfance, une période de sa vie qu’elle a adorée. On découvre une vie intellectuelle baignée dans l’admiration de la France, notamment pour sa liberté d’expression. Et l’importance de la maternité, de la famille mais aussi de la vie individuelle dans un pays, l’Iran, où les gens n’aiment pas la solitude et le silence.

J’ai littéralement dévoré ces pages qui m’ont fait voyager, du Moyen-Orient à Paris en passant par Bruxelles, Berlin, Amsterdam et Londres. Le roman aborde de nombreux thèmes dont l’homosexualité, la place du père, le choc des cultures et surtout la liberté de vivre, de penser, d’aimer. J’ai particulièrement aimé le rythme de l’histoire où se mêlent le passé et le présent, inscrivant la trajectoire de l’héroïne dans une destinée qui la dépasse et dont elle est pourtant un personnage à part entière.

Ce que dit la 4è de couverture : « Si nous étions en Iran, cette salle d’attente d’hôpital ressemblerait à un caravansérail, songe Kimiâ. Un joyeux foutoir où s’enchaîneraient bavardages, confidences et anecdotes en cascade. Née à Téhéran, exilée à Paris depuis ses dix ans, Kimiâ a toujours essayé de tenir à distance son pays, sa culture, sa famille. Mais les djinns échappés du passé la rattrapent pour faire défiler l’étourdissant diaporama de l’histoire des Sadr sur trois générations : les tribulations des ancêtres, une décennie de révolution politique, les chemins de traverse de l’adolescence, l’ivresse du rock, le sourire voyou d’une bassiste blonde… Une fresque flamboyante sur la mémoire et l’identité ; un grand roman sur l’Iran d’hier et la France d’aujourd’hui. »

Ma revue ciné de janvier

Janvier a été propice à la fréquentation des salles de cinéma. Y a pas à dire, c’est chouette l’hiver !

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J’ai vu Manchester by the Sea, un film de Kenneth Lonergan. Il s’agit d’une histoire de famille. Chandler est confronté au décès de son frère qui avait décidé, avant de mourir, de mettre son fils sous la tutelle de son oncle. L’homme et l’adolescent ont bien du mal à s’apprivoiser. Les circonstances font remonter à la surface des souvenirs douloureux qui, ajoutés au deuil, ne facilitent pas la cohabitation de l’homme qui ne veut pas de ce lourd héritage et de son neveu qui voudrait poursuivre sa vie, comme avant. C’est un film réaliste et sobre dont les personnages s’aiment sans savoir ou oser se le dire et qui apprennent qu’on n’échappe pas au passé… Mais c’est aussi un film qui montre la beauté de la vie et des moments simples de partage qu’il faut s’autoriser à vivre, en essayant d’oublier sa culpabilité.

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J’ai continué avec The fits, d’Anna Rose Holmer. Toni est renfermée et s’entraîne dans la même salle de boxe que son frère. Un jour elle est attirée par la danse et le groupe de filles, The Lionesses, qui la pratiquent dans une autre salle, non loin de là. Au cours des entraînements les danseuses sont une à une touchées par des crises de convulsions, crises qui effraient et fascinent l’adolescente. J’ai aimé ce film (j’aime les films de danse) pour ses dialogues minimalistes, sa musique et la métaphore de l’émancipation qu’il propose. L’opposition du contrôle et de l’abandon est tout à fait intéressante, ainsi que la vision de l’apprentissage de la féminité.

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Et puis j’ai vu Corniche Kennedy de Dominique Cabrera. C’est l’histoire de Suzanne, bien née, qui va passer son bac et qui observe de sa belle villa un groupe d’adolescents des quartiers nord de Marseille qui défient le danger en plongeant du haut de la Corniche Kennedy. Suzanne a envie de faire partie de ce groupe, de connaître le frisson, celui du plongeon et celui de fréquenter des jeunes différents d’elle. Elle a aussi envie de vaincre sa peur et son vertige. Elle y parviendra grâce à d’autres, à ceux dont la vie est remplie par le vide et le déclassement. J’ai aimé ce film sensuel et débordant d’énergie qui illustre à merveille la fureur de vivre et d’aimer.

Pour résumer, j’ai fait une très bonne pioche cinématographique en janvier et je vous recommande vivement ces 3 excellents films. Et vous, qu’avez-vous vu d’intéressant dernièrement ?