A l’écoute d’un candidat à la présidentielle

Benoît Hamon était de passage à Strasbourg il y a quelques jours. J’ai profité de cette occasion pour en savoir un peu plus sur ses propositions.

En fait Benoît Hamon était là pour présenter son livre (que je n’ai pas lu) et non pas son programme. Mais je pense que l’un n’est pas très éloigné de l’autre. L’échange a démarré sur la première phrase du livre : « Quelque chose a changé » qui fait notamment référence au changement climatique et à l’envie qu’expriment les Français pour une nouvelle démocratie dans laquelle ils seraient partie prenante, tout au long du quinquennat.

Benoît Hamon a présenté sa vision de la société et du monde, une vision où l’humain occupe une place importante. Ainsi, il voit dans la révolution numérique la perspective de travailler moins et de tourner le dos au consumérisme et au productivisme à tout va. Il pense aussi qu’il faut mettre en place des politiques qui font du bien, et en particulier dans le domaine de la santé. Il souhaite par exemple créer une culture de sport-santé alors qu’aujourd’hui la santé n’est abordée que par le biais de… la maladie ! Bien d’autres thèmes ont été abordés (solidarité, Europe, politique extérieure, etc…) et toujours avec cette approche humaniste.

Benoît Hamon ne se considère pas comme un homme providentiel, souhaite faire respirer la démocratie et regrette la défaite de la pensée et de l’éthique. Des aspects qui le font paraître proche des gens, en phase avec leur quotidien. Mais qui lui valent également la critique selon laquelle sa vision est belle mais irréaliste.

J’ai aimé sa volonté d’avoir de grandes ambitions plutôt que de menacer ses adversaires. Un peu de bienveillance dans cette campagne présidentielle qui sent mauvais, ça fait du bien !