
2 ans ! Ca faisait 2 ans que j’attendais que l’expo David Bowie Is débarque en France ! Alors gare au prochain qui dira que la patience n’est pas une de mes qualités !
Après tout ce temps c’est donc avec un immense plaisir que je suis allée à la Philarmonie de Paris ouverte il y a 2 mois mais dont les travaux ne sont pas terminés. J’en veux pour preuve la présence d’ouvriers sur le site samedi dernier.
Après 1h30 dans la file d’attente (oui, encore de l’attente…) les portes de l’univers de David Bowie se sont ENFIN ouvertes devant moi.
L’exposition est une plongée dans les archives personnelles de David Bowie composées de manuscrits, costumes, vidéos, photos, disques conservés par l’artiste tout au long de ses 50 ans de carrière.
Le parcours de cet artiste cultivant son image nourrie d’art, de mode ou encore de cinéma et aux idées avant-gardistes est retracé au fil de ses multiples métamorphoses. L’ambiguïté sexuelle est très présente : fille ou garçon ? homo ou hétéro ? androgyne à coup sûr ! Et puis David Bowie aime à se prendre pour un extraterrestre. J’adore !
J’ai été frappée par le soin apporté par David Bowie aux pochettes de ses albums, par son génie visionnaire, sa maîtrise de la métamorphose et de l’outrance, par le talent complet de l’artiste qui signe les paroles, la musique, la production et l’image de ses chansons et de ses clips et qui sélectionne avec soin les couturiers à qui il confie la création de ses tenues de scène. J’ai adoré le style glam-rock, le fait que le corps soit un spectacle à lui tout seul dans cet univers à la fois riche, varié et finalement cohérent. Pour David Bowie sa musique doit ressembler visuellement à la manière dont elle sonne. Eh bien on peut dire qu’il excelle dans cet exercice.
J’ai été particulièrement touchée par une série de photos de David Jones bébé, par un cliché pris par la police américaine lors d’une arrestation. J’ai aussi adoré le fameux manteau Union Jack créé par Alexander Mc Queen ou le costume de scène en forme de disque vinyl conçu par Kansai Yamamoto pour la tournée Aladdin Sane.
Casque audio sur les oreilles, j’ai déambulé avec plaisir au milieu des quelque 300 objets exposés, au son de titres connus ou moins connus. Quelle bonne idée cette immersion par le son ! Et le final dans la dernière salle où sont projetés des extraits de concerts sur un écran géant 3D est tout simplement enivrant.
Pour la petite histoire, on appelle la photo de l’affiche de l’expo la Mona Lisa de la pop. Je trouve ça parfaitement trouvé, à la mesure de la notoriété du beau David Bowie !