Le mois de mars a filé. C’est rien de le dire. Et je ne suis allée au cinéma qu’une seule fois. Mais comme on dit, ce n’est pas la quantité qui fait la qualité. Ouf !
J’ai vu Moi, Tonya de Craig Gillespie dont la bande-annonce m’avait tapé dans l’oeil. Le film relate la rivalité entre les patineuses Tonya Harding et Nancy Kerrigan, rivalité qui est allée jusqu’à l’agression physique de cette dernière. Il s’agit d’un voyage dans le monde de la compétition mais aussi et surtout dans l’Amérique profonde et dans le quotidien d’une petite fille issue d’un milieu pauvre et dont le salut pourrait venir du sport. Le film est conçu comme un documentaire et fait la part belle au témoignage des protagonistes (famille, entourage, journalistes,…) qui éclairent à leur manière cette histoire d’agression soi-disant commanditée par Tonya Harding qui aurait voulu empêcher sa rivale de participer aux JO en 1994. Je n’ai pas aimé ce film, je l’ai a-do-ré ! J’ai adoré ce portrait de femme et la galerie de personnages tous plus croustillants les uns que les autres. J’ai beaucoup aimé me replonger dans l’univers des années 90 et dans l’ultra-médiatisation de cette affaire dont je me souviens assez bien. Et puis le film est aussi une critique sociale et montre que les goûts musicaux et vestimentaires (par manque de moyens financiers) peuvent être de véritables freins au succès, même pour les plus talentueux (Tonya Harding a été la première patineuse à réussir un triple axel). Il montre aussi la toxicité de l’entourage avec, en première ligne, la figure de la mère qui veut être la mère d’une championne et non pas faire de sa fille une championne. Nuance ! Et nuance énorme. Je ne peux que vous recommander ce film. J’ai ri, je me suis aussi apitoyée et indignée. Bref, j’ai passé un excellent moment.