Médiéval

dscn4100

J’ai découvert Luc Arbogast et son talent au pied de la cathédrale, il y a bien longtemps déjà. J’avais alors été charmée et impressionnée par sa voix incroyable (et par son physique aussi !). On avait échangé quelques mots, en toute simplicité. On avait parlé de ses influences, du Moyen Age et il m’avait dit son bonheur de vivre (de) sa passion. Depuis lors je l’avais croisé quelques fois, toujours par hasard et toujours aux abords de la cathédrale.

Et puis samedi j’ai enfin assisté à un « vrai » concert de cet artiste. Je veux dire un concert pour lequel on achète un billet et qu’on note dans son agenda. Le spectacle a eu lieu dans une église bondée. Le public était très varié, allant de ce que j’appelle les bonnes familles catholiques aux gothiques en passant par les grenouilles de bénitier ! J’ai trouvé cette église parfaite comme décor ; allier musique du Moyen Age et très vieilles pierres était une excellente idée.

Le spectacle a démarré après une entrée en scène très simple des 3 musiciens (cordes, vent, percussions) qui allaient nous régaler toute la soirée. Ils ont enchaîné les morceaux de musique celtique, teutonique, scandinave où il est question d’amour courtois, de vie quotidienne, de nature ou encore de spiritualité. L’artiste interprète d’anciens textes mais aussi ses propres mots chantés tour à tour en occitan, en ancien français, en allemand ou encore dans une langue inventée par Luc Arbogast lui-même !

Certains morceaux étaient très new age et planants, de quoi bien dépoussiérer le style médiéval et d’autres beaucoup plus rythmés comme cette bourrée qui a fait se lever le public alors qu’on sait que le public alsacien est plutôt du genre lourdaud…! La dernière chanson du spectacle avait quelque chose de réellement envoûtant et m’a d’ailleurs plongée dans quelque chose que j’ai découvert lors de ma toute première séance de méditation ! J’adore !

J’ai beaucoup apprécié les émotions que Luc Arbogast a su faire passer ce soir-là, l’interaction qu’il cherche à établir avec les spectateurs qui par moment prennent activement part à un show résolument moderne en dépit du style de musique proposé et de la dégaine de troubadour de l’artiste.