La citation de la semaine # 42

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La manière d’appréhender la vie est quelque chose de très personnel. La sensibilité et le vécu de chacun influencent forcément la façon dont la réalité est perçue.

Une même situation peut être jugée comme une opportunité par certains et comme une difficulté par d’autres. Tout dépend de la disposition d’esprit de chacun, sa volonté et sa capacité de voir le verre plutôt à moitié plein qu’à moitié vide.

Ma revue ciné d’octobre

Le mois d’octobre a filé mais j’ai quand même trouvé le temps d’aller quelques fois au ciné.

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J’ai vu Brooklyn Village d’Ira Sachs. C’est l’histoire d’un garçon, Jake, qui emménage à Brooklyn avec ses parents dans la maison de son grand-père récemment décédé. Il se lie rapidement d’amitié avec le fils de la locataire du rez-de chaussée, une couturière latino qui tente tant bien que mal de maintenir son affaire à flot. Les relations entre les adultes sont plus tendues qu’entre les adolescents… pour une histoire d’augmentation de loyer que la couturière estime ne pas avoir à accepter. C’est que Brooklyn s’est embourgeoisé depuis que le loyer a été fixé par le grand-père il y a bien longtemps et la famille de Jake a la ferme intention  de profiter de son récent héritage à sa juste valeur. Je n’ai pas aimé ce film. Je ne suis jamais entrée dans l’histoire… en fait je crois que je n’ai pas voulu y entrer. Je n’y ai vu que des choses négatives (et j’ai certainement trop fait le lien avec une partie peu réjouissante de mon histoire familiale actuelle…). Bref, le cynisme ambiant, les mesquineries et l’hypocrisie qui ont ruiné l’amitié de deux adolescents m’ont rappelé à quel point les relations humaines peuvent parfois être pourries et je n’avais vraiment pas besoin de ça…

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Et puis j’ai vu La danseuse de Stéphanie Di Giusto. C’est l’histoire d’une jeune fille passionnée qui se rêve artiste. Et qui fait tout pour monter son spectacle, au mépris des difficultés physiques et financières. On assiste au processus de création, aux entraînements, aux blessures, à la rivalité entre les danseuses aussi. L’héroïne est incroyablement belle et sensuelle et aussi absolument déterminée. Au point de se consumer dans sa passion. J’ai adoré ce film, les effets de lumières et les couleurs. C’est un film esthétique. Et dur. L’univers de la danse m’a toujours plu et j’admire depuis toujours les danseurs, ces artistes qui conjuguent avec tellement d’humilité l’effort et la grâce absolue, ce qui est parfaitement illustré ici. J’ai aussi adoré ce film pour la force qui se dégage de la danse en elle-même et des danseuses qui sous leurs traits gracieux n’en sont pas moins des « tueuses ». Allez voir ce film, vous ne le regretterez pas !

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Et pour finir j’ai vu Captain Fantastic de Matt Ross. C’est l’histoire d’une famille américaine qui vit dans la forêt, en marge de la société de consommation. La femme est absente, elle est hospitalisée. Mais son mari et leurs 6 enfants poursuivent leur existence basée sur la communion avec la nature. Jusqu’au jour où la femme se suicide et « force » ainsi les siens à retrouver la famille plus large qui, en caricature du capitalisme triomphant, ne comprend pas leur mode de vie et qui refuse l’incinération que la défunte a pourtant consignée dans son testament. J’ai aimé ce film qui démontre qu’un autre schéma est possible… jusqu’à un certain point, certes, et qu’il ne faut jamais renoncer à ses convictions et à son authenticité. Les deux parties du film sont fortes : la première, celle où la nature et le système éducatif très personnel du père constituent un quotidien empreint de liberté et de connaissances de base, vitales. Et puis la seconde, celle où la petite troupe se frotte au modèle de société dominant dont la vacuité éclate avec la plus grande des évidences. Ce film met l’accent sur l’importance de la connexion entre le corps et l’esprit  (il y est d’ailleurs question de yoga. J’adore !) et fait vraiment du bien. Je vous le recommande vivement.

Vingt-quatre heures de la vie d’une femme de Stefan Zweig

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Ce roman est l’histoire d’une confession. Celle d’une vieille dame anglaise, bien sous tous rapports (comme on dit !) et qui, suite au départ d’une femme rangée avec un jeune homme, s’ouvre au narrateur sur sa propre expérience ; narrateur qui est le seul à défendre la femme adultère parmi la petite société présente au moment des faits. Lui est dans la compréhension et non pas dans le jugement, contrairement aux autres. Il estime que cette femme a simplement suivi sa volonté et même qu’elle a fait preuve de courage. Cette manière d’appréhender la situation incite la vieille dame à raconter ce qu’elle n’a jamais dit à personne et à s’avouer certaines choses à elle-même.

J’ai adoré l’histoire de cette passion foudroyante. L’amour ici n’a que faire des contrats et des conventions et marque à vie. Quel romantisme ! L’auteur décrit avec subtilité et force tout ce que l’amour peut engendrer quand il est profond, entier et qu’il ne se laisse pas enfermer dans la tiédeur. Il est question ici de peur, de curiosité et de don total de soi. Et aussi de prévenance et de reconnaissance… ou pas ! J’ai adoré le parallèle fait entre la passion du jeu et la passion amoureuse. L’auteur nous plonge dans les questionnements intimes de cette femme, des questionnements qui pourraient, mais non, que dis-je, qui devraient être les nôtres. Quel talent !

Ce que dit la 4è de couverture : « Au début du siècle, une petite pension sur la Côte d’Azur, ou plutôt sur la Riviera, comme on disait alors. Grand émoi chez les clients de l’établissement : la femme d’un des pensionnaires, Mme Henriette, est partie avec un jeune homme qui pourtant n’avait passé là qu’une journée. Seul le narrateur prend la défense de cette créature sans moralité. Et il ne trouvera comme alliée qu’une vieille dame anglaise, sèche et distinguée. C’est elle qui, au cours d’une longue conversation, lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez elle. »

Courrier royal

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J’ai souvent pensé à Londres ces derniers temps. La capitale anglaise me manque…

Alors, histoire de prendre un petit shoot d’Angleterre je suis allée du côté de cette boîte aux lettres qui a le bon goût de mettre un peu de British attitude dans le paysage strasbourgeois.

La citation de la semaine # 41

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Ce qui est important c’est de mettre du coeur dans ce que l’on fait. Tout le reste n’est que foutaise, ne fait pas sourire la vie et n’a pas grande importance.

Et pour ce faire, l’ingrédient le plus important est l’envie.

Dans la vie de tous les jours je mets un point d’honneur à suivre mes envies du mieux possible, réinterprétant à ma façon cette belle citation. Pour moi l’envie est tout aussi importante que la passion car elle donne des ailes, elle aussi, et permet de faire fonctionner son imagination et de s’exprimer.

JPG dans mon salon

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Qu’y a-t-il de moins moderne que des chaises de style Louis Philippe ? Pas grand-chose ! Et surtout pas des chaises ayant appartenu à ma grand-mère (et dont j’ai hérité tout récemment).

Alors, pour insuffler une touche de modernité à ces meubles, j’ai choisi de les habiller d’un joli tissu Jean-Paul Gaultier de la ligne Komodo. C’est un tissu qui reprend un thème récurrent du créateur, à savoir le tatouage.

Le tissu est magnifique, bien sûr, et le mélange classique – moderne apporte une vraie personnalité à ces chaises qui ont retrouvé une nouvelle jeunesse.

J’adore !

Ca change du lait

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Le retour des températures fraîches, voire froides, et l’eau calcaire de Strasbourg, telles sont les données du problème de l’hydratation de ma peau en cette saison.

Jusqu’à présent j’ai toujours utilisé des laits hydratants mais j’avais envie de changement en ce début d’automne. J’avais envie d’essayer un beurre pour le corps, un produit qui me semble plus efficace qu’un lait quand on a une peau aussi sèche que la mienne.

J’ai choisi le beurre pour le corps de la marque CHI qui est surtout connue pour ses produits capillaires. D’ailleurs je l’ai acheté chez ma coiffeuse !

Ce beurre n’a pas de parfum particulier, s’applique facilement et pénètre rapidement dans la peau. Et puis il n’empêche pas d’enfiler son jean ou son collant dans la foulée. Car il a beau être bien hydratant il n’est pas gras pour autant, bien au contraire.

Je l’utilise depuis peu de temps mais je vois déjà les bienfaits sur ma peau, de quoi me motiver à me tartiner régulièrement !

La citation de la semaine # 40

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S’il est vrai que la vie est faite de situations qui nous « forcent » à certaines choses rien ne nous oblige à nous y égarer, à y perdre notre libre-arbitre et notre personnalité profonde.

Je me félicite chaque jour de garder ma ligne de conduite, de ne pas me mentir, d’asseoir mes opinions malgré la bien-pensance et le politiquement correct qui règnent dans notre société et où avoir un avis original est le plus souvent perçu comme une offense…

En résumé, je me conforme à un certain comportement majoritairement admis mais je n’en pense pas moins. Et toc !

Sans grande surprise…

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Alors voilà, autant l’année dernière ma saison tennistique avait été couronnée de succès autant celle qui se termine n’est pas complètement positive et à mon goût. Bien sûr, j’ai pris plaisir à jouer, à me confronter à des adversaires, à constater que les efforts consentis en entrainement et en matchs avec les copines tout au long de l’année portent leurs fruits mais… parce qu’il y a un mais, je n’ai clairement pas assuré d’un point de vue mental.

Résultat je suis classée 30/3… un cran en-dessous de mon classement précédent dont, je dois l’admettre, j’étais plutôt fière.

Mon coach met mes contre-performances sur le compte des événements personnels qui m’ont affectée depuis le début de l’année. Il est gentil ! Et je pense qu’il a raison, même si j’ai du mal à admettre cette idée. Le fait d’avoir gagné un match (le seul de la saison, hum…) le jour-même de l’entrée de mon père aux urgences et 5 jours avant son décès m’aurait laissé penser que je saurais être forte dans ma tête. Force est de constater que ça n’est pas le cas…

Je finis donc la saison sur une impression mitigée mais j’essaie de ne pas être trop dure avec moi-même (coucou Mélanie !) et je me dis que le plus important reste le plaisir de jouer, que la défaite ou la victoire soit au bout de la raquette.

Mon défi pour l’année à venir est tout trouvé : gagner les points importants, prendre du plaisir (oh oui, encore !) et… remonter au classement. Non mais !

Le goût du large de Nicolas Delesalle

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Ce roman est le dernier cadeau que j’ai offert à mon père qui n’aura eu le temps d’en lire qu’une trentaine de pages…

Après l’évocation de ses souvenirs d’enfance, l’auteur nous embarque cette fois dans des souvenirs professionnels, des souvenirs de journaliste. Pour ce faire il embarque, lui, sur un cargo qui voguera d’Anvers à Istanbul en 9 jours. L’objectif du voyageur est de déconnecter du quotidien et de se reconnecter à la nature. Au gré des vagues et des heures, des détails font émerger des expériences passées, des sensations. Et on passe ainsi d’une zone de conflit à une autre, d’Afghanistan au Niger en passant par l’Egypte ou le Mali. On est face au pire, au dénuement le plus complet des populations confrontées à la guerre ou à la famine, bien loin donc de nos (petits) soucis d’Occidentaux nantis…

J’ai aimé ce roman à l’écriture simple qui nous plonge dans la géopolitique contemporaine autant que dans l’évocation de sensations très personnelles. J’ai pris mon temps pour le lire, pour le savourer devrais-je dire, tout comme le héros prend le temps de ne rien faire la moitié du temps. Histoire d’être vraiment présent à soi-même et de profiter de la beauté de ce qui l’entoure.

Ce que dit la 4è de couverture : « Le temps : tout était là, dans ces cinq lettres, cette simple syllabe. J’allais soudain en être riche, ne plus courir après, le nez rivé sur l’ordinateur, le téléphone. Pendant neuf jours, j’allais devenir milliardaire du temps, plonger les mains dans des coffres bourrés de secondes, me parer de bijoux ciselés dans des minutes pures, vierges de tout objectif, de toute attente, de toute angoisse. J’allais me gaver d’heures vides, creuses, la grande bouffe, la vacance, entre ciel et terre. »