Il a quelques années j’ai vu le film issu de ce roman, Les Noces rebelles, réalisé par Sam Mendes, film qui m’avait beaucoup touchée et marquée, à la faveur du magnifique jeu d’acteurs de Leonardo DiCaprio et de Kate Winslet. Dernièrement j’ai ressenti l’envie de me replonger dans l’ambiance de cette histoire, au travers de l’écrit cette fois. C’est donc avec impatience que j’ai attendu que mon libraire m’annonce l’arrivée du livre (introuvable en magasin) et avec un plaisir un peu frénétique que je me suis plongée dans ce très bon roman que j’ai littéralement dévoré.
La fenêtre panoramique est l’histoire d’un homme et d’une femme qui se voilent la face, tant au sujet de leur vie de couple que de leur vie professionnelle et de leurs relations sociales et amicales. Ils se persuadent que la réussite est à portée de main tout en se complaisant dans leur confort (conformisme ?). Ils se sentent supérieurs aux autres banlieusards et disent vouloir prendre leur vie en main, tout en n’osant pas le faire, pour des raisons plus ou moins légitimes, plutôt moins d’ailleurs… Il apparaît que sous le vernis d’un quotidien propret la vie de ce couple est une suite d’événements non désirés, de compromissions, de regrets. Il apparaît que les héros sont infidèles, infidèles à eux-mêmes et à l’autre et que sous des dehors banals se cachent de vrais drames. Peu à peu la vie bien réglée du couple s’emballe jusqu’à aboutir au drame.
J’ai adoré ce roman qui est une critique douce-amère des Etat-Unis des années 50, quand les apparences étaient plus importantes que la profondeur des sentiments, sentiments qui prennent finalement le dessus, tôt ou tard…
Ce que dit la 4è de couverture : April et Frank Wheeler forment un jeune ménage américain comme il y en a tant : ils s’efforcent de voir la vie à travers la fenêtre panoramique du pavillon qu’ils ont fait construire dans la banlieue new-yorkaise. Frank prend chaque jour le train pour aller travailler à New York dans le service de publicité d’une grande entreprise de machines électroniques mais, comme April, il se persuade qu’il est différent de tous ces petits bourgeois au milieu desquels ils sont obligés de vivre. Certains qu’un jour, leur vie changera. Pourtant les années passent sans leur apporter les satisfactions d’orgueil qu’ils espéraient. S’aiment-ils vraiment ? Jouent-ils à s’aimer ? Se haïssent-ils sans se l’avouer ?… Quand leur échec social devient évident, le drame éclate.