Ma revue ciné d’octobre

Octobre a été un mois où je suis pas mal allée au ciné, avec des fortunes diverses.

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J’ai vu Marguerite de Xavier Giannoli, un film dont les media ont beaucoup parlé et qui, comme souvent dans ces cas-là, m’a un peu déçue… (Comment ça c’est la faute à mon esprit de contradiction ?!). Marguerite retrace l’histoire (vraie) d’une amatrice d’opéra qui, malgré d’immenses efforts et une pugnacité sans limite n’aura jamais su chanter juste. Et qui se donne en spectacle, dans son cercle d’amis puis qui se met en tête de se produire sur la scène de l’opéra. C’est l’histoire d’une femme dont tout le monde se moque, une femme qu’on fréquente pour profiter de sa richesse aussi. Mais c’est en fin de compte surtout l’histoire d’une femme passionnée et sincère qui fait fi des quolibets et va au bout de son rêve, quitte à en mourir. Alors voilà, l’histoire est belle et intéressante mais je n’ai pas été charmée par l’esthétique des images, j’ai trouvé le film trop long, bref, je me suis un peu ennuyée.

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J’ai également vu Une enfance de Philippe Claudel. Quelle claque ce film ! On plonge dans le quotidien de Jimmy, 12 ans, fils d’une mère junkie complètement dépassée par la réalité qui vit avec un chômeur, raciste et alcoolique de surcroît. Jimmy a un petit frère, Kevin, qu’il adore, s’occupe d’un chaton en cachette de son beau-père, traîne du côté du club de tennis, un sport qui le fait rêver mais qui lui semble inaccessible, fait les courses et prépare les repas, etc… Bref, Jimmy est un garçon attachant, sensible, débrouillard. A 12 ans il est le pilier de la famille, l’élément stable sur qui on peut compter. L’action se déroule dans la région de Nancy, dans un milieu où les adultes ne sont pas capables d’être des référents. Où l’âpreté de la vie frappe les enfants bien trop tôt, où les pères ne (re)connaissent pas leur progéniture, où 30 € représentent une fortune, où la violence rôde à chaque instant, sous n’importe quel prétexte… J’ai a-do-ré ce film. J’ai été touchée par la misère affective qui touche certains enfants. Il m’a fait penser à La tête haute, un autre excellent film que je vous recommande.

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Pour finir j’ai vu Une jeunesse allemande, un documentaire de Jean-Gabriel Périot sur la bande à Baader, l’organisation terroriste d’extrême-gauche (composée de petits bourgeois) qui a sévi chez nos voisins dans les années 70. Le film m’a semblé un peu fouillis mais à sa décharge je dois avouer que je ne l’ai pas vu dans de bonnes conditions… (Je venais de quitter, à contre-coeur, les bras de celui que j’aime et j’étais fatiguée (allez savoir si ceci a un lien avec cela !)). Le film retrace l’évolution des membres du groupe qui sont passés d’un militantisme mâtiné d’art et de journalisme à la lutte armée. On parvient à comprendre les raisons de la colère : le capitalisme, la réaction contre la génération nazie, la guerre froide. En revanche le passage au terrorisme est moins explicable (ou justifiable en tous cas) et surtout le film montre à quel point la violence est contre-productive ; en effet, suite aux attentats l’Etat policier s’est renforcé en Allemagne, les membres de la Fraction Armée Rouge ont été suicidés… Au moment où je rédige ces lignes je me rends compte que finalement j’ai aimé ce documentaire ! Comme quoi le recul c’est pas mal des fois !

Lui + Moi c’est (pas vraiment) Nous

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Cette histoire d’amour est douce, oh oui, elle est souvent joyeuse et… parfois moins. C’est sans doute ça la vraie vie des adultes, une alternance de bons moments et d’autres plus difficiles à appréhender…

Quand je suis dans ses bras, quand Il m’offre son temps, son corps et son sourire tout me parait simple et possible (simple et funky ?), la puissance de l’instant présent aurait petit à petit tendance à prendre le dessus sur tout le reste et plus rien d’autre (ou presque) n’a vraiment d’importance.

Et puis la « vraie » vie reprend son cours. Il s’éloigne, ne donne pas signe de vie. Il retourne à ses contraintes, ses obligations ou ses loisirs et moi je plonge dans un océan d’incertitudes, de frustrations et de rêves de bonheur. J’ai peur d’être oubliée, abandonnée ; pour moi ce vide et ce silence ne sont pas une source d’apaisement, loin de là. Pas dans ce contexte.

J’ai parfois la sensation de vivre une histoire qui n’est pas tout à fait la mienne, d’en être spectatrice autant (ou plus ?) qu’actrice et en tout cas de ne pas atteindre le Nous… Ce Nous qui me paraissait tellement superflu et loin de moi avant que je ne Le rencontre et qui désormais me fait voir la vie quotidienne bien différemment.

J’ai beau tenter le carpe diem, me dire que ce qui est pris est pris, je ne parviens pas à me contenter du présent, je ne parviens pas à me dire qu’on est à notre maximum ainsi. En bonne enfant pourrie gâtée j’en voudrais plus mais je me soigne… Je vous jure que mon apprentissage des plaisirs fugaces et tout à la fois éternels est en cours.

Le chemin sera long jusqu’à la sagesse, mais je me dis que comme c’est le cas en sport, en amour aussi l’entraînement et le dépassement font partie de l’objectif, du plaisir et de la satisfaction.

Vive la méthode Coué…?

Je suis, je ne suis pas. Je ne sais plus.

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Depuis deux mois (un temps court, une éternité aussi) je traverse une période émotionnellement riche et intense, un épisode simultanément difficile et agréable à vivre. Du coup c’est un peu le chaos dans ma tête.

Deux situations, l’une dure, l’autre douce, se télescopent et je me trouve au milieu, je fais tout et son contraire, je suis forte et faible, je suis la proie (facile) de mes sentiments exacerbés et ô combien contrastés mais je parviens aussi, de temps en temps, à maîtriser mon ressenti ou du moins à donner le change quand c’est nécessaire. On y croit…!

Deux hommes (what else?…) sont l’objet de mes tourments et des interrogations qui les accompagnent. Pour eux je voudrais être légère, je voudrais être aimable. Et bien souvent je suis plutôt triste ou morne et (juste un peu ?) chiante. Je me demande ce que je leur apporte, s’ils perçoivent la profondeur de mes doutes et de mes inquiétudes dont j’aimerais pourtant tellement les préserver.

Je me demande aussi s’ils ont envie d’accepter et de supporter ces hauts et ces bas qui me fatiguent moi-même… Passer de l’euphorie à la tristesse, de la sérénité (ou presque, faut pas exagérer non plus !) aux turpitudes, de l’envie à l’apathie, du calme au stress est épuisant pour moi et je suppose que ça l’est pour eux également. Et je m’en veux de leur imposer ces dénivelés…

La clé, je pense, est l’échange, les mots mais voilà, communiquer avec ces deux-là n’est pas toujours chose aisée. Ils ne sont pas très loquaces les bougres ! Et puis les circonstances ne se prêtent pas forcément à l’étalage de mes émotions et la pudeur brouille parfois le message. Hum…

Alors j’essaie de me trouver des échappatoires. Je tente de quitter ma spirale infernale, celle dans laquelle je me complais parfois, avouons-le. Oui, des fois je m’y enferme, toute seule… Oui, des fois je suis stupide. Et trop à fleur de peau. Et pourtant d’autres fois je serais presque sereine, ou juste détachée ?

# 41 – Péché mignon

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Voilà un joli thème, enfin !

Si j’avais osé j’aurais mis ici une photo de l’homme que j’aime. Mais le « courage » n’est pas ma qualité première, et puis je n’ai pas le droit de diffuser son image sans son accord (genre la nana qui se gênerait…! on y croit) ; je m’en suis donc tenue à des considérations bien plus terre à terre, bien plus domestiques et je me suis tournée vers la gourmandise, bien sûr !

J’ai un gros faible pour les marrons glacés, cette spécialité ultra sucrée et néanmoins tellement délicate que je place dans les plus purs bonheurs gustatifs, tout simplement !

Ceux qui me connaissent savent que m’offrir ne serait-ce qu’un seul marron glacé est une très grande marque d’amour, rien que ça ! J’dis ça, j’dis rien !

Coach avait raison, comme d’habitude

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Je viens de recevoir un mail de la FFT, un mail qui vient clore la saison de manière officielle.

Et là, surprise, j’ai atteint le classement que m’avait prédit mon super coach ! Youpi ! Je suis 30/2 ! Yes !!

Je suis fière de moi. En sport les efforts paient, c’est gratifiant, pas mal du tout pour l’estime de soi.

Y a pas à dire, coach et moi c’est une équipe qui gagne ! Encore une fois, merci à lui.

Il est grand, Il est beau, Il est fort

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Il a des yeux rieurs.

Il a des envies d’ailleurs. Parfois.

Il sait me faire passer de la joie au chagrin en 1 milliseconde. Et inversement.

Il aime mes mains, mes seins, mes fesses et mon rire aussi.

Il aime son image mais Il a un problème de nombril !

Il vole du temps, si court avec Lui. Si long sans Lui. Elastique.

Il vole mon sommeil et mon appétit.

Il me serre fort, fort, fort et me quitte tout aussi fort…

Il m’offre la vue et la douceur de son corps nu.

Il est dans le déni. Moi pas.

Il a retenu le code. Pouce !

Il n’est pas un homme-objet.

Il aime l’eau dans les yeux (et mes larmes ? Non, je ne crois pas.)

Il a pris le trolleybus, a fait un tour ou 2 avec Yeah Baby aussi.

Il grimace dans l’entrée.

Il pourrait économiser le loyer.

Il dit « rarement ».

Il dit « c’est pas ma chérie ».

Il n’aime pas les cadeaux. C’est fâcheux pour celle qui s’offre à Lui (je déteste cette expression) (hum mais c’est moi ça… !).

Il est curieux avec sa langue, ses yeux, ses doigts.

Il a rencontré mon meilleur ami. Une bien belle découverte !

 

Et parce qu’Il est gentil Il n’a pas vu le nuage, dit-Il…

# 40 – Jeux

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Non, c’est pas l’assiduité qui m’étouffe par ici en ce moment… et encore moins quand il s’agit du défi photo. Mais avouez que les thèmes ne sont pas hyper folichons (comment ça je me cherche des excuses à 20 cents ?) !

Ben oui « Abandon » la semaine dernière… J’ai passé mon tour. C’était un peu triste comme thème, non ? En plus il m’a rappelé un souvenir fort désagrable. Pfff quoi !

Le thème de cette semaine est plus sympa, certes, mais moi je suis branchée jeux de mains en ce moment et ma pudeur n’autorise aucune diffusion par ici. Alors voilà, ma production de la semaine n’est pas sexy, pas originale, pas recherchée. Mais je suis sûre que vous me pardonnerez. On pardonne toujours aux amoureux, non ?

Ma (petite) revue ciné de septembre (et oui, on est en octobre, je suis à la bourre)

En septembre les bons films étaient de retour à l’affiche, enfin !

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Le mois dernier j’ai vu Youth de Paolo Sorrentino. On entre dans ce film comme dans un rêve. Il y est question d’amitié, de la fuite du temps, de l’amour d’un père pour sa fille et.. de prostate ! Le tout est empreint d’une jolie poésie et d’un doux cynisme. J’ai aimé le contraste des décors sages des Alpes suisses et le propos provocant et ironique de deux amis magistralement interprétés par Michael Caine et Harvey Keitel. Youth est un film nostalgique et sans action qui met le doigt sur les « valeurs » de notre époque que sont la frivolité, la vanité et la consommation. Les personnages aux traits physiques et psychologiques marqués et le contraste de la vision d’un corps parfait et d’autres, vieillissants mais non moins charnels, font de ce film une fable bien attachante.

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Much loved de Nabil Ayouch se déroule à Marrakech, dans le milieu de la prostitution. C’est l’histoire de 4 femmes à la fois tolérées et condamnées. Elles se vendent à de riches Saoudiens, se refusent aux Français considérés comme des néocolonialistes, sont abusées par des policiers véreux et rejetées par leurs familles. C’est aussi l’histoire d’une solidarité, d’une complicité, de rêve d’ailleurs, de femmes d’aujourd’hui qui mènent leur barque dans une société dépassée (révolue ?). Ces femmes, au-delà de leur métier, sont émancipées et volontaires dans leur démarche. Et désabusées aussi. Elles ne sont finalement que les princesses d’une nuit et victimes de l’hypocrisie sociale. Les violences physique et émotionnelle sont montrées sans fard mais également sans voyeurisme et cet équilibre confère une sensibilité touchante à ce film dont on sort sans avoir ni envie ni besoin de dire où est le bien et où est le mal. Une belle réussite, in my opinion!