Lui écrire

J’ai toujours aimé les mots. Les mots écrits. Je leur ai toujours accordé beaucoup d’importance, encore plus qu’aux mots qu’on dit. Sans doute parce que les écrits sont plus réfléchis, soupesés. Les mots qu’on écrit viennent forcément du coeur, selon moi.

Au quotidien (mais pas tous les jours… Amour détesterait ça…) j’envoie des messages Whatsapp à l’homme que j’aime. J’essaie de faire en sorte qu’ils soient jolis et je chéris chacune des réponses que je reçois en retour. En me disant invariablement que notre lien, bien que ténu, est fort. Puisqu’on s’écrit.

Et puis, il y a maintenant quelques mois, je lui ai envoyé un VRAI courrier. Une lettre à laquelle j’ai beaucoup réfléchi, que je voulais touchante mais surtout pas mielleuse, simple tout en étant travaillée. Et qui exprime au mieux mon ressenti et mes sentiments. Un vrai défi ! Je m’y suis reprise à plusieurs fois, j’ai raturé, remodelé les phrases, veillé à la ponctuation. La part de moi-même que j’y ai mise méritait une forme irréprochable, et le destinataire aussi, évidemment ! Après des heures d’écriture et de réécriture, ces 2 pages étaient enfin parfaites. Et je me le redis à chaque fois que je me replonge dans le brouillon final.

Au plaisir d’écrire s’ajoute le petit frisson de glisser l’enveloppe dans la boîte aux lettres et d’imaginer les mots si intimes voler vers celui que j’aime. Le frisson aussi à l’idée que ces quelques grammes de papier seront bientôt entre ses mains, comme j’aimerais moi-même y être. Et imaginer la réaction du destinataire. Surprise ? Plaisir ? Sourire ? Ou au contraire sentiment d’intrusion ? Regard noir ? Allez savoir !

Au final j’ai eu un retour fait de coeurs à cette première missive et ça m’a remplie de bonheur.

Et puis j’ai récidivé. Sous la forme d’une carte postale cette fois. Exercice qui, en plus du choix des mots implique le choix d’un visuel. Un autre défi ! Là encore j’ai fait attention aux mots utilisés, au ton du message et à la sensibilité du destinataire. Le bonheur de faire voyager mes mots, de ne pas être dans l’instantanéité, d’imaginer ma carte postale attendant sagement d’être regardée et lue est quelque chose que je veux partager avec celui que j’aime et je souhaite qu’il ressente le plaisir que j’ai à lui écrire. A être à la fois loin et tout près de lui.

J’ai l’espoir et la faiblesse de croire que cette façon de lui dire mon amour ne le fera pas fuir, lui qui n’aime pas les je t’aime…

800… et des poussières

Comme d’habitude, à chaque nouvelle centaine d’articles publiés, je fais un bilan chiffré de l’activité de mon petit blog. Mais, ennuis techniques oblige, j’ai dû décaler cet article de quelques jours et ce qui devait être le 800è post est finalement le 802è.

La moyenne de publication reste 1 post tous les 2-3 jours, mon rythme de croisière depuis le début de l’aventure en 2014. Ce rythme m’oblige à une certaine discipline, certes, mais c’est pour mon plus grand plaisir. Je me suis d’ailleurs rendue compte, à la faveur de mes 8 jours de déconnexion forcée récents, que l’écriture ici me manquait assez rapidement.

Le nombre de passages au quotidien reste stable avec 25 visites. Là aussi c’est ma vitesse de croisière depuis des années.

Parmi mes lecteurs je ne compte pas de nouvelles nationalités depuis la publication du 700è billet mais il faut dire qu’à ce moment-là mon blog avait déjà touché 79 pays. Pas mal ! Le podium est (toujours) détenu par la France, les Etats-Unis et la Belgique qui forment le tiercé gagnant depuis le 300è billet ! Impressionnant !

Comme je l’ai déjà évoqué dans de précédents bilans, j’aimerais avoir plus de commentaires car pour moi l’interaction avec vous qui me lisez est quelque chose d’important et que j’apprécie beaucoup. Je tiens donc à remercier celles et ceux qui ont plus ou moins récemment laissé une trace de leur passage ici et à citer les petits nouveaux qui ont aimé un contenu ou commenté un post : By Delphine, Gadoumani, oth67, Bilis, lesfaitsplumes, L’Envers Des Corps, Mr Kayzer, mamantina265, Mon Totem, MerryGoRoundGirl, Thomas Baumgartner, Mioou, sweetgeeky, Takeabreakforyou, Damman Frères Strasbourg, modeettalonsaiguilles, L’homme au balcon, teatimeinbloomsbury, abookafterbook, Maeva Rbt, artvulgaris, Mandy, Monsieur R et mel2paris.

Merci pour votre présence, vos mots et à bientôt pour la suite de l’aventure de mon blog !

La citation de la semaine # 63

Je crois que je suis d’accord avec ce que dit Roland Barthes mais je pense qu’il est trop optimiste quant à l’intelligence des gens… Ou alors est-ce moi qui suis trop pessimiste ?

Il y a certes des gens subtils qui comprendront un message poli. Mais il y a aussi des messages polis qui ne sont qu’une expression du politiquement correct (ce redoutable outil utilisé par les pleutres) et qui empêchent même les plus intelligents d’entre nous de s’y retrouver.

Quant à la franchise, elle peut faire mal, certes, mais elle peut aussi être bienveillante si les mots choisis sont les bons. Certaines vérités sont difficiles à entendre et nécessitent du tact et de l’empathie de la part de l’émetteur. De l’intelligence même.

En fait, je crois qu’on peut être franc tout en étant poli et cela sans nier l’intelligence de celui qui reçoit le message. Ce qui est sûr c’est que la communication c’est tout un art et que c’est un peu plus facile entre gens intelligents et de bonne volonté !

Les (gentils) mots voyageurs

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Vous souvenez-vous de la dernière fois que vous avez eu ce que j’appelle un vrai courrier, une carte postale, un colis personnel, une lettre ? Moi, oui ! Il faut dire que j’adore ça, recevoir du courrier !

J’aime l’idée des mots manuscrits qui parcourent des centaines, parfois des milliers de kilomètres pour finalement atterrir dans ma boite aux lettres et surtout dans mon coeur.

Les gens que j’aime savent que j’apprécie ces petites attentions et je ne manque jamais de les remercier d’avoir pensé à moi alors qu’ils étaient ailleurs, en vacances.

A tous ceux qui m’écrivent je dis mon amitié et mon amour, sincèrement.

Mon père est femme de ménage de Saphia Azzeddine

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Paul vit en région parisienne, à St-Thiers-les-Osméoles. Sa mère est paralysée, sa soeur, une enfant non désirée, participe à des concours de miss et son père est femme de ménage. Paul a redoublé la 4è mais a la volonté d’échapper à son destin grâce aux mots. Des mots qu’il découvre à la bibliothèque alors qu’il accompagne son père pendant le ménage.

Ce court roman très rythmé relate la recherche d’amour, de fierté et de reconnaissance d’un adolescent vivant dans une banlieue banale et triste. On suit le parcours familial, scolaire et relationnel de Paul (dit Polo) de la 4è à son obtention du bac. Les amitiés, les amours tiennent une place importante dans dans la vie de l’adolescent qui se compose de joies, de déceptions et d’espoir.

J’ai aimé l’écriture rapide et percutante de Saphia Azzeddine dont je n’avais pas encore découvert le style. J’ai aimé entamer ce livre et le terminer presqu’aussitôt. Je me suis identifiée au héros de cette histoire qui aborde des thèmes universels et qui m’ont replongée dans mon enfance et mon adolescence qui m’ont paru bien proche tout à coup !

Ce que dit la 4è de couverture : «  »Je l’aime mon père, mais j’ai du mal à l’admirer. Souvent, quand je le regarde, il est à quatre pattes, alors forcément ça manque un peu de hauteur tout ça… » Paul, dit Polo, a tous les complexes d’un adolescent de son âge. Entre une mère alitée et une soeur qui ne rêve que de devenir reine de beauté, le seul qui s’en sorte à ses yeux, c’est son père. Hélas, il est femme de ménage. Une honte de plus à ajouter à ses amours inexistantes et à sa cité parisienne lugubre. Son seul refuge : les mots. »