Ma (petite) revue ciné de mars

Le mois de mars n’a pas été des plus gais pour moi et ça se ressent dans le choix des films que j’ai vus au cinéma.

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J’ai vu Je ne suis pas un salaud d’Emmanuel Finkiel. C’est l’histoire d’un homme, Eddie, qui en accuse un autre à tort de l’avoir tabassé, et se sent ainsi exister. C’est aussi l’histoire d’un homme qui néglige sa femme, qui ne sait pas élever son fils et qui peine à trouver et à garder un emploi. Ahmed, le soi-disant agresseur est arrêté, la machine policière se met en marche et Eddie ne peut plus reculer face à son mensonge. Jusqu’au jour où la culpabilité le pousse à rétablir la vérité. Pour finalement tout perdre. Ce film aborde la dureté de la société et la difficulté d’y trouver sa place. Au risque de s’y perdre et de commettre l’irréparable. J’ai aimé ce film dur qui nous pousse au jugement.

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Et puis j’ai vu Room de Lenny Abrahamson. C’est l’histoire d’une mère et de son fils qui sont retenus prisonniers dans un cabanon. Malgré l’enfermement, la mère parvient à faire découvrir le monde à son fils, à force d’imagination. Et puis un jour elle réussit à le faire sortir de cet endroit glauque, pour qu’il donne l’alerte et qu’on vienne la libérer. La vie est montrée du point de vue de cet enfant de 5 ans, avec beaucoup de sensibilité et démontre la force de l’imaginaire. Et puis il pointe la paradoxale difficulté qu’a la mère de vivre libre après une telle épreuve, du fait de la pression sociale et de l’obligation de mener une existence « normale ». Ce film m’a beaucoup plu ; j’ai été particulièrement émue par la force de résilience des deux personnages principaux.

Papa

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Il aimait le vélo, se lever tôt, entretenir sa moustache, les randonnées dans les Vosges, les Alpes et les Pyrénées, découvrir la France (mais pas Paris !), le miel, le savon d’Alep, le bon vin, la photo, les romans policiers, regarder les matchs de foot à la télé, le chocolat noir, m’accompagner pour les achats « techniques », prendre soin de son potager, le foie gras, faire la sieste dans un transat, sous le pommier ou sur la terrasse, la ponctualité, sa bouillotte, les éclairs au chocolat, découvrir un nouveau vêtement que je m’étais acheté, le sudoku, le champagne, le bricolage et les outils de qualité, cueillir des cerises, des pommes, des noix, se moquer de mes (trop) nombreuses paires de chaussures, les apéros du lundi soir, faire et déguster de la compote de pommes, rencontrer mes amis, nourrir les oiseaux pendant l’hiver, ses cheveux blancs, raconter les souvenirs de son service militaire, la laine polaire, les glaces vanille-fraise-chocolat, son métier, ses montres et celles qu’il m’a offertes, notre tradition du 24 janvier et tant d’autres choses qui faisaient de lui un homme touchant, sensible et aimant.

Et puis, par-dessus tout, il aimait être mon père.

Il avait arrêté de fumer le jour de ma naissance. Il est mort d’un cancer du poumon… La vie est tellement ironique…

Retour gagnant !

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Ca y est, après quelques mois de repos (mais pas d’arrêt des entrainements) j’ai repris la compétition. Et d’une manière qui me convient à 100 %.

J’ai abordé mon premier tournoi de l’année dans un état d’esprit combatif, certes, mais mon contexte personnel n’étant pas des plus apaisés en ce moment je ne pouvais jurer de rien quant à ma pugnacité et surtout à ma capacité de concentration avant de démarrer le premier match.

Et de fait, j’ai eu du mal à entrer dans le match et surtout à y rester ! J’ai tantôt mené, j’ai tantôt été menée pour finalement perdre le premier set 7-5. La partie était relativement équilibrée au niveau des coups mais c’est vraiment le mental qui a pêché.

Et là, sans raison apparente, au début du deuxième set, je me suis réveillée, je me suis motivée, je me suis souvenue des conseils avisés de mon super coach, du fait d’avoir parlé autour de moi de ce premier match et d’avoir vu dans les réactions de mes amis qu’ils attendaient quelque chose de positif de moi, pour moi. Et comme par magie j’ai lâché mes coups, j’ai pris confiance, en clair j’ai pris du plaisir à être sur le terrain. Et j’ai joué à mon vrai niveau. C’est ainsi que j’ai empoché le deuxième set assez largement, 6-3 !

Et puis la suite était écrite… les matchs victorieux en 3 sets étant ma spécialité ! Boostée par mon gain assez aisé du deuxième set j’étais prête à m’engager à fond dans cette fin de partie. Ce match ne pouvait pas m’échapper ! Mon niveau de jeu a un peu chuté mais pas ma volonté, pas mon envie de bien faire et de pouvoir sourire à la fin, au moment de faire la bise à mon adversaire. J’ai bien géré les points décisifs, j’ai remis la balle, inlassablement et j’ai attendu la faute de mon adversaire. J’ai laissé filé la première balle de match mais la deuxième a été la bonne, gagnée sur un beau coup droit long de ligne. La classe ! Résultat de ce set décisif : 6-4.

Et match conclu en 2 heures 30, rien que ça !

Je démarre ma saison des tournois de la meilleure des manières. J’espère que ce match donnera le ton de la suite des rencontres qui m’attendent. En tout cas vive le tennis et vive mon coach !

Paris photo, 2è partie

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Voici enfin le 2è volet photo de mon escapade parisienne du mois dernier.

En sortant de l’exposition consacrée au travail de Bettina Rheims j’ai rejoint la Galerie Cinéma pour y découvrir les créations d’une autre femme, à savoir Kate Barry. Pour la petite histoire, cette photographe est la fille de Jane Birkin et John Barry. Elle s’est suicidée en 2013.

Photographies est une exposition en forme d’hommage et s’articule autour de 3 séries d’images. Wild Grass est une série photographique consacrée à la nature morte, une nature dans laquelle l’humain est très présent. Les couleurs extrêmement douces et les mises en scène mélancoliques m’ont beaucoup touchée. Les gueules de Rungis est une galerie de portraits de travailleurs dont les couleurs vives et le cadre majoritairement blanc et froid accrochent l’oeil. Et puis, la série Actrices, en noir et blanc présente des portraits de femmes, dont ceux des soeurs célèbres de la photographe, Charlotte Gainsbourg et Lou Doillon. Cette série est un peu une histoire de famille, mais pas uniquement. On y retrouve aussi Isabelle Huppert, Béatrice Dalle, Mélanie Laurent et bien d’autres dans des décors dépouillés et des mises en scène originales et surprenantes.

J’ai aimé cette parenthèse poétique, pleine de délicatesse et de sensibilité. De quoi voir la vie du côté de la douceur et de la beauté.

La citation de la semaine # 10

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Etre jeune, être vieux, ça n’est pas seulement une réalité physique. C’est aussi, et surtout, un état d’esprit, une manière de voir la vie.

On connait tous des vieux de 20, 30, 40 ans, des gens repliés sur eux-mêmes, sans enthousiasme et qui font preuve d’un manque de curiosité et de créativité notoire. Et puis on connait aussi des jeunes de 80 ans voire plus, alertes et enjoués, toujours prêts à découvrir quelque chose de neuf et à se réjouir du lendemain.

J’espère ne jamais faire partie de la première catégorie et je fuis le plus possible ceux qui s’y complaisent. J’ai pas envie d’être vieille moi, pas du tout du tout !

Un dîner copieux et savoureux

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L’autre soir, avec Katia, on a dîné et bien dîné au Bistrot des copains, transformant ainsi l’endroit en bistrot des copines !

Après un accueil souriant et prévenant on s’est plongé dans l’alléchante carte de ce restaurant qui propose une cuisine du marché, proche du terroir et dont les suggestions changent chaque semaine.

Après réflexion Katia a opté pour le burger des copains aux ingrédients certes classiques mais qui font de ce plat une valeur sûre. Oui, Katia est accro au burger ! Moi j’ai craqué pour la poêlée de gambas à l’ail accompagné d’un copieux risotto aux cèpes.

Et parce que les copines sont gourmandes on a ensuite englouti un dessert, oui, parfaitement ! Ca a été une chiboust caramélisée pour Katia et des profiteroles au chocolat pour moi (parce que je chocolat c’est la vie !). Elle et moi avons découvert la crème chiboust qui est un mélange de crème pâtissière et de meringue et si j’en crois l’assiette nickel de Katia ce dessert vaut le détour !

J’ai apprécié l’ambiance cosy de ce restaurant, le service efficace et néanmoins discret et l’addition tout à fait raisonnable (46 € pour 2). Avis aux gourmand(e)s !

Déserts d’altitude de Sarah Marquis

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Ce récit est le 2è que je lis en quelques mois. Après celui de Florence Arthaud que ma mère m’avait recommandé et que j’avais apprécié (contre toute attente) j’ai lu celui-ci qui m’a été prêté par une amie.

C’est l’histoire du périple d’une marcheuse suisse qui a parcouru 7000 km en 8 mois, du Chili au Machu Picchu. Sarah Marquis raconte la préparation de cette aventure, son goût pour le nomadisme, son amour de la nature mais aussi la faim, la soif, la chaleur, le froid et le mal d’altitude. Elle relate les rencontres qu’elle a faites avec des villageois, des rencontres pas toujours agréables révélant une hostilité due aux massacres que les blancs (les Espagnols) ont perpétrés dans les pays qu’elle a traversés.

J’ai lu ce livre très rapidement, non pas parce qu’il m’a plu, mais pour vite en finir avec lui… Je n’ai pas aimé l’écriture, trop simple, voire simpliste. Et puis je n’ai pas été touchée par les faits relatés. Mon manque d’intérêt pour le sujet (marcher, marcher et encore marcher dans la nature) associé à la pauvreté de la langue a rendu la lecture de ce récit presque pénible. Je n’ai trouvé quasiment aucun intérêt à cette histoire. Seuls les passages sur la conscience, la force de la nature et la mélancolie liée à la fin du voyage m’ont (un peu) touchée… C’est bien insuffisant pour que je vous recommande ce livre…

Ce que dit la 4è de couverture : « Pour Sarah Marquis, la vie est faite de rires, de magie, de lumière indescriptible, mais aussi d’épreuves frontales face à la faim, au mal d’altitude. Le condor sera son guide, le vent son ennemi, et le silence vous parlera dans les nuits étoilées du désert d’Atacama. « Le courage est l’essence qui se dégage de l’inconnu » dit-elle. Elle réveille avec ses mots la « force de vie » qui sommeille en nous. Pour Sarah, la marche et la solitude ne sont pas des fuites, mais une façon de se connecter à l’essentiel. Et son regard, si différent, nous entraîne sur les hauts sentiers de cette cordillère mythique où plane encore la magie de l’Empire inca. »