Le goût du large de Nicolas Delesalle

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Ce roman est le dernier cadeau que j’ai offert à mon père qui n’aura eu le temps d’en lire qu’une trentaine de pages…

Après l’évocation de ses souvenirs d’enfance, l’auteur nous embarque cette fois dans des souvenirs professionnels, des souvenirs de journaliste. Pour ce faire il embarque, lui, sur un cargo qui voguera d’Anvers à Istanbul en 9 jours. L’objectif du voyageur est de déconnecter du quotidien et de se reconnecter à la nature. Au gré des vagues et des heures, des détails font émerger des expériences passées, des sensations. Et on passe ainsi d’une zone de conflit à une autre, d’Afghanistan au Niger en passant par l’Egypte ou le Mali. On est face au pire, au dénuement le plus complet des populations confrontées à la guerre ou à la famine, bien loin donc de nos (petits) soucis d’Occidentaux nantis…

J’ai aimé ce roman à l’écriture simple qui nous plonge dans la géopolitique contemporaine autant que dans l’évocation de sensations très personnelles. J’ai pris mon temps pour le lire, pour le savourer devrais-je dire, tout comme le héros prend le temps de ne rien faire la moitié du temps. Histoire d’être vraiment présent à soi-même et de profiter de la beauté de ce qui l’entoure.

Ce que dit la 4è de couverture : « Le temps : tout était là, dans ces cinq lettres, cette simple syllabe. J’allais soudain en être riche, ne plus courir après, le nez rivé sur l’ordinateur, le téléphone. Pendant neuf jours, j’allais devenir milliardaire du temps, plonger les mains dans des coffres bourrés de secondes, me parer de bijoux ciselés dans des minutes pures, vierges de tout objectif, de toute attente, de toute angoisse. J’allais me gaver d’heures vides, creuses, la grande bouffe, la vacance, entre ciel et terre. »

Un parfum d’herbe coupée de Nicolas Delesalle

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Hourra ! J’ai réussi ! Je sentais bien ces derniers temps que quelque chose de positif allait se produire. Eh bien ça y est ! Je viens de finir la lecture d’un livre, chose qui n’était pas arrivée depuis… le mois de mars.

Ce roman est une suite de courts chapitres faciles à lire, qu’on peut picorer ou avaler goulûment. L’auteur qui a aujourd’hui 40 ans relate des souvenirs de son quotidien d’enfant et d’adolescent. Il fait l’éloge de l’instant présent et se demande pourquoi on se souvient de certains petits moments et pas d’autres. La narration est basée sur les sensations et fait toujours ressortir la légèreté d’une situation, même triste ou mélancolique. Le roman démarre par le décès de la grand-mère du héros qui comprend très jeune que la vie doit être vécue en pleine conscience. Il est question ici de filiation, de vacances, d’athéisme, de première cigarette, de masturbation, de peur, de courage, de solidarité, de premier baiser et de première rupture, de naissance, de mort, de la vie quoi ! Ce roman a adouci la période de deuil que je traverse et il a réussi à me remettre sur la voie de la lecture et ça c’est très très fort ! Autant dire que je vous le recommande plus que vivement si vous souhaitez passer un doux moment de littérature.

Ce que dit la 4è de couverture : « Par légères touches qui sont autant d’instantanés de vie, Kolia revient sur son enfance et ces petits riens qui seront tout : un trajet dans une voiture bleu perroquet sur la route des vacances, les filles, Mathilde et Inès, Totor le paysan aux cèpes et la maison de famille, la découverte du clip de Thriller à la télévision, des livres, quelques sauterelles, un berger allemand prénommé Raspoutine… Nicolas Delesalle rend tous ces moments incroyablement vivants dans un premier roman plein d’émotion, d’humour, de poésie, de profondeur, où la petite musique singulière de l’enfance ouvre sur une partition universelle ».