La fascination des grandes villes en images

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Je suis tombée sur la galerie Ron Mandos (Prinsengracht 282) par hasard, au gré d’une de mes déambulations le long des canaux d’Amsterdam. Il s’agit d’un vaste espace dédié à l’art contemporain et plus particulièrement à l’art qui aborde le quotidien.

A la période où j’étais à Amsterdam c’est le travail de 2 photographes néerlandais qui était à l’honneur : Hans Wilschut et David Verbeek. L’exposition The weight of light aborde exactement les thèmes que j’aime en photo : des villes et des gens dans la ville. Hans Wilschut photographie les paysages urbains sous l’angle des changements dûs à la globalisation, à l’explosion démographique, au développement du tourisme. David Verbeek, quant à lui, pose son oeil sur l’individu et sa relation à la ville. Le sentiment de solitude est un thème central de son travail.

J’ai beaucoup aimé ces photos au style visuel très personnel qui aborde la ville sous 2 angles très différents et aussi intéressant l’un que l’autre.

Pour terminer je tiens à souligner que l’accueil dans cette galerie est tout à fait charmant, faisant de la visite un bonheur complet.

Zoethout

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Quand je suis à l’étranger j’aime flâner dans les rayons des supermarchés. Je trouve qu’on y apprend souvent quelque chose sur le pays qu’on visite.

En ce qui me concerne c’est bien évidemment le rayon des sucreries qui m’attire ! Et à Amsterdam ce qui m’a frappée c’est qu’il y a un large choix de réglisse. On trouve bien sûr l’incontournable Rotella du géant allemand Haribo mais aussi des bonbons néerlandais de la marque Venco vendus sous divers conditionnements. Pour moi qui adore la réglisse (j’ai eu un chat que j’avais nommé Réglisse !) les rayons friandises des supérettes d’Amsterdam sont donc une véritable caverne d’Ali Baba.

Quand au restaurant j’ai eu des bonbons à la réglisse à la fin du repas, au moment de l’addition, j’ai compris que ce goût fait partie intégrante de la vie quotidienne des gens et j’ai compris l’offre assez incroyable dans la moindre épicerie de quartier.

Depuis mon retour à Strasbourg je suis à la recherche de réglisse car oui, ici il s’agit d’une quête… On ne trouve rien mis à part les fameux rouleaux Haribo…

Clichés ?

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Des Pays-Bas je ne connais qu’Amsterdam. Et ce qui est vrai dans la capitale n’est peut-être pas vrai dans les campagnes, certes, mais j’ai quand même relevé quelques petites choses que je crois emblématiques de ce pays.

Attention, ce qui suit est un peu cliché mais pas seulement. Du moins je l’espère !

Le cannabis fait partie de la vie quotidienne des gens. En déambulant dans les rues d’Amsterdam j’ai trouvé sur mon chemin de nombreux coffee shops. Ils vont du style old fashion au plus branché. Et la clientèle est à l’avenant. Bêtement j’ai été surprise de voir un homme d’une soixantaine d’années au style vestimentaire très classique entrer dans l’un de ces établissements… Qu’est-ce qu’on est conditionné quand même…!

Les habitants ne mettent pas de rideaux aux fenêtres des maisons et des appartements. On doit cette tradition aux femmes de marins qui, pour prouver qu’elles n’avaient rien à cacher pendant les longues absences de leurs maris, habitaient des maisons sans voilages. J’aime bien cette tradition qui permet d’admirer la déco des logements qui est souvent très soignée.

La Hollande c’est l’autre pays du fromage dit la pub ? Là je dis oui et non ! Il est vrai que les rayons de fromage sont bien achalandés mais les Néerlandais déclinent le même fromage à l’infini… ils trichent un peu quoi ! Ainsi on trouve du gouda nature, du gouda à la tomate, du gouda aux fines herbes, etc…

Les Néerlandais sont directs. Un vendeur qui a capté mon super(be) accent français m’a très naturellement demandé si j’étais venue pour visiter les musées ou les coffee shops ! Depuis, un collègue m’a expliqué que les Français tout particulièrement sont réputés pour faire le déplacement pour le cannabis. Parce que la France a la législation la plus répressive d’Europe en matière de drogue ?

Les Néerlandais sont un peu rudes. Je ne suis pas un modèle de lenteur et pourtant je me suis fait bousculer plusieurs fois en entrant ou en sortant du tram, parce que je « traînais ». Et bien sûr les mecs mesurant 2 mètres ne présentent pas d’excuses à un modèle réduit d’1 mètre 58 !

Dans cette ville les gens adorent les fleurs. Ils en achètent pour se faire plaisir, et pas seulement pour les offrir quand ils sont invités chez quelqu’un. J’ai vu de nombreuses personnes avec un bouquet sous le bras ou acheter des bulbes à planter. Et puis dans les restaurants et cafés il y a souvent des fleurs (des vraies) sur la table. Des fleurs qu’on peut acheter dans les supérettes de quartier.

A part ça j’ai bien sûr vu des cyclistes par centaines (et une collision entre 2 d’entres eux), j’ai pû vérifier que tout le monde parle anglais mais en revanche je n’ai vu personne vêtu d’orange de la tête aux pieds qui d’ailleurs n’étaient pas chaussés de sabots !

Shopping d’ici et d’ailleurs

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Comme pour beaucoup de filles, l’arrivée du printemps est synonyme de renouveau dans ma garde-robe.

Voici mes premiers achats de la saison :

– un pull couleur menthe à l’eau (Top Shop) acheté au De Bijenkorf d’Amsterdam, l’équivalent de nos Galeries Lafayette,

– un t-shirt loose Berlin (Top Shop) acheté dans le même magasin,

– une robe (Golden Days) à l’imprimé frais et coloré achetée dans une petite boutique à Amsterdam dont la particularité est de vendre tous les articles au même prix,

– un sweat (Morgan) au joli motif fleuri acheté à Strasbourg, tout simplement.

Depuis quelques jours mes tenues tournent principalement autour de ces pièces que j’associe à mon slim gris chéri et mes motardes.

Ma (toute petite) revue ciné de mars

Les sorties ciné du mois de mars ne m’ont pas beaucoup inspirée… Je ne me suis offert qu’une seule séance, mais quelle séance !

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J’ai vu The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson qui emmène le spectateur dans l’histoire de Gustave H, concierge d’un grand hôtel et de son acolyte, un jeune groom apatride. On suit les aventures de ces 2 personnages au travers d’une histoire d’héritage compliqué sur fond de guerre imminente.

J’ai adoré l’ambiance de ce film à la nostalgie romantique dont les personnages évoluent dans un décor de bande dessinée. J’ai adoré le fait que l’intrigue se déroule dans un pays imaginaire. J’ai adoré les décors et les costumes. Et j’ai été impressionnée par la distribution du film. En effet, les rôles sont tenus par Ralph Fiennes, Adrian Brody (excellent), Jude Law (assez méconnaissable !), Tilda Swinton (méconnaissable !), Willem Dafoe (parfait en tueur), Bill Murray et même 2 « petits » Frenchies, Mathieu Amalric et Léa Seydoux. Rien que ça !

The Grand Budapest Hotel est un film inclassable, réjouissant et délirant. Je vous le recommande !

Harry and Marcus

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Qui dit printemps doux, voire un peu chaud, dit envie de boissons fraîches, non ?

Pour étancher ma soif je mise sur les tonics naturels créés par Harry Briggs et Marcus Waley-Cohen, 2 amis d’enfance.

Au premier coup d’oeil j’ai flashé sur la provenance anglaise et le packaging vintage des bouteilles. Et puis j’ai adoré le concept de mélanges inédits. En effet, ces tonics contiennent des ingrédients qu’on ne trouve pas habituellement dans nos boissons : romarin, gingembre, pissenlit, ortie, thym, réglisse, piment, etc… Original, n’est-ce pas ? J’ai goûté Bramley Apple & Ginger et Lemon, Lime & Ginger, des mélanges vraiment rafraîchissants et peu sucrés.

Et vous, quelle est la boisson qui vous accompagne en ce printemps précoce ?

Faire une pause gourmande à Amsterdam

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Mes escapades urbaines sont toujours l’occasion de faire des pauses gourmandes. Je n’ai pas dérogé à cette tradition à Amsterdam et je vous livre ici quelques adresses qui m’ont plu, à la fois pour le cadre, l’accueil et pour ce que j’y ai dégusté.

Mon coup de coeur va au Café Américain (Leidsekade 97) célèbre pour son remarquable intérieur Art Nouveau. On peut y manger un club sandwich, un steak, et bien d’autres plats. Moi j’y ai pris un goûter très chargé en calories composé d’un délicieux chocolat chaud et d’une excellente tarte aux pommes fortement dosée en cannelle et en raisins secs. Miam !

J’ai également beaucoup aimé ma pause au Café Luxembourg (Spui 24). La décoration faite de marbre, de cuivre et de boiseries patinées donne à ce café un ton intimiste très agréable. J’y ai savouré un excellent cheesecake dans une ambiance décontractée. Ici on est installé à la même table que d’autres clients, en toute simplicité.

Je vous recommande également le Café Walem (Keisersgracht 449). Il s’agit de l’un des premiers cafés design d’Amsterdam. Il a été dessiné par Gerrit Rietveld (encore lui !), dans les années 1930. Cet endroit est idéal pour prendre un verre, un repas rapide ou le plat du jour à partir de 18 heures et le croque-monsieur y est fort bon. La clientèle est composée d’adeptes du shopping et d’habitués. L’ambiance est très agréable ; j’ai d’ailleurs échangé quelques mots avec une mamie très souriante et très lookée !

Si vous voulez goûter des spécialités néerlandaises je vous conseille De Roode Leeuw (Damrak 93). Ce restaurant propose notamment la fameuse soupe de pois et des harengs, des mets typiquement bataves. Moi j’ai opté pour les croquettes au gouda et je dois dire que c’était parfait pour ma pause post-shopping. De Roode Leeuwe offre un accueil chaleureux et le service y est agréable, aux petits soins sans en faire trop.

Pour finir je vous conseille une pause gourmande chez Spelt (Nieuwe Spiegelstraat 5A). J’ai beaucoup aimé la déco, faite de photos mettant en scène de la nourriture de manière originale. Et puis une petite bougie était allumée sur chaque table. Une attention agréable quand, comme moi, on s’arrête ici pour se réchauffer un peu. Car oui, j’avais froid en arrivant (le vent souffle fort à Amsterdam) mais après avoir dégusté une bonne soupe de poisson tout allait pour le mieux ! Ici aussi l’accueil est très agréable, tout le monde est souriant, le personnel ainsi que les clients.

J’avais lu avant mon départ que les cafés constituent une sorte de second foyer pour les Néerlandais où règne une ambiance conviviale. Je dois dire que c’est tout à fait vrai, qu’on se sent bien dans ces lieux chaleureux où tout gourmand peut trouver son bonheur.

Signé Vincent

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Quand on est à Amsterdam la visite du musée Van Gogh s’impose, in my opinion en tous cas. J’ai profité d’une matinée grise (mais pas pluvieuse, je tiens à le préciser car j’ai été épargnée par la pluie pendant 8 jours, si si) pour en prendre plein les mirettes.

Après environ 30 minutes d’attente et délestée de 15 € (oui, la culture a un prix) je suis entrée dans ce lieu qui abrite plus de 200 tableaux du maître, la plus grande collection au monde. La majeure partie du fonds provient de la collection de Theo, le frère de Vincent à qui le peintre envoyait la plupart de ses toiles.

Les oeuvres exposées couvrent l’ensemble de la période créatrice de l’artiste, de manière chronologique. On suit le parcours pictural de ce peintre hors du commun, des premières toiles sombres et terreuses aux paysages lumineux et tourmentés de ses dernières années. Des objets personnels agrémentent également la visite. On peut « lire » des lettres, voir une boîte laquée contenant des bouts de laine colorée qui servaient de nuancier au peintre ou encore découvrir des outils utilisés par l’artiste.

J’ai bien sûr adoré admirer dans d’excellentes conditions les incontournables de Vincent Van Gogh tels que Les iris, Les mangeurs de pommes de terre, Autoportrait comme peintre, La maison jaune, La chambre à coucher et tant d’autres…  Mais j’ai été particulièrement impressionnée et touchée par les peintures de la période japonaise, une période heureuse de la vie de Vincent Van Gogh. Ces oeuvres visaient à reproduire avec de la peinture à l’huile les effets esthétiques obtenus par la gravure sur bois. J’ai trouvé le tableau Branche d’amandier en fleurs très délicat, empli de clarté et de vie. Il a d’ailleurs été peint à la naissance du fils de Theo. Ca c’est du cadeau de naissance !

Vincent Van Gogh c’est quelques chiffres : une vie courte : 37 ans, une oeuvre considérable : 900 tableaux, une période créatrice très limitée  : 10 ans et 1 seule toile vendue… Impressionnant, non ? Ces données m’ont toujours touchée et après mon passage dans le saint des saints j’ai vraiment envie d’approfondir ma connaissance de cet artiste qui a eu une vie incroyablement remplie et tellement romanesque. Van Gogh c’est une sorte de rock star !

Pour notre culture générale, notons que le bâtiment du musée a été dessiné par Gerrit Rieveld, architecte du groupe De Stijl (Le Style), un manifeste qui prône le retour aux bases élémentaires de la plastique (absence de figuration, utilisation des 2 non couleurs : noir et blanc et des 3 couleurs primaires : rouge, jaune et bleu, ainsi que des lignes verticales et horizontales). Et ainsi le contenant est à la hauteur du contenu. Il y règne une ambiance calme et respectueuse, malgré la foule et malgré les nombreux enfants enthousiastes et curieux qui participent à la chasse au trésor proposée aux 6 – 12 ans.

Notons également que Les tournesols sont à la National Gallery de Londres jusqu’au 27 avril prochain.

Un tout petit rien de Camille Anseaume

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J’avais eu vent de ce roman sur la blogosphère, par le biais de 2 acolytes que je suis quotidiennement. J’ai donc tout naturellement pensé que si des « copines » blogueuses avaient apprécié ce livre je pouvais m’y plonger en toute confiance. Et ce fut le cas !

Ce roman est l’histoire de la grossesse de Camille, une grossesse non désirée, inattendue qui donne lieu à une suite de questionnements, d’indécisions, d’incertitudes. Ainsi l’héroïne passe de la phase où elle compare son état à une tumeur à une phase où elle trouve le monde plus gai une fois qu’elle a décidé de garder l’enfant, quand elle dit revenir à soi.

Il est question ici d’avortement, d’enfant mort-né, de tristesse, de choix difficiles à faire au point d’aimer l’idée de ne pas avoir le choix… Il est question aussi de l’absence du père qui est considéré comme un détail de l’histoire de ce couple mère-enfant. Et puis on suit les moments heureux de la grossesse (achat de petits vêtements coûteux, déménagement pour un appartement plus grand) et on aborde l’envie de cette maman solo de faire mieux et plus que les autres mères, un peu comme si elle achetait le pardon de son enfant.

J’ai dévoré ce livre en quelques heures à peine, confortablement installée sur un canapé à Amsterdam ! J’ai aimé l’écriture simple, les chapitres courts, voire très courts et le ton adopté par l’auteure qui n’est autre que la blogueuse de Café de filles. Bref, je vous recommande ce roman à la fois touchant, drôle et terriblement féminin.

Ce que dit la 4è de couverture : « On n’a ni projet ni même le projet d’en avoir. Le plus gros engagement qu’on ait pris ensemble, c’est de se dire qu’on s’appellerait en fin de semaine. C’était quand même un mardi. On s’aime surtout à l’horizontale, et dans le noir, c’est le seul moment où on n’a plus peur de se faire peur, où on ose mélanger nos souffles sans redouter que l’autre se dise que ça va peut-être un peu vite. C’est beaucoup plus que sexuel, c’est beaucoup moins qu’amoureux. C’est nos culs entre deux chaises, c’est suffisant pour faire semblant de faire des bébés, pas pour en avoir. »