Un tout petit rien de Camille Anseaume

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J’avais eu vent de ce roman sur la blogosphère, par le biais de 2 acolytes que je suis quotidiennement. J’ai donc tout naturellement pensé que si des « copines » blogueuses avaient apprécié ce livre je pouvais m’y plonger en toute confiance. Et ce fut le cas !

Ce roman est l’histoire de la grossesse de Camille, une grossesse non désirée, inattendue qui donne lieu à une suite de questionnements, d’indécisions, d’incertitudes. Ainsi l’héroïne passe de la phase où elle compare son état à une tumeur à une phase où elle trouve le monde plus gai une fois qu’elle a décidé de garder l’enfant, quand elle dit revenir à soi.

Il est question ici d’avortement, d’enfant mort-né, de tristesse, de choix difficiles à faire au point d’aimer l’idée de ne pas avoir le choix… Il est question aussi de l’absence du père qui est considéré comme un détail de l’histoire de ce couple mère-enfant. Et puis on suit les moments heureux de la grossesse (achat de petits vêtements coûteux, déménagement pour un appartement plus grand) et on aborde l’envie de cette maman solo de faire mieux et plus que les autres mères, un peu comme si elle achetait le pardon de son enfant.

J’ai dévoré ce livre en quelques heures à peine, confortablement installée sur un canapé à Amsterdam ! J’ai aimé l’écriture simple, les chapitres courts, voire très courts et le ton adopté par l’auteure qui n’est autre que la blogueuse de Café de filles. Bref, je vous recommande ce roman à la fois touchant, drôle et terriblement féminin.

Ce que dit la 4è de couverture : « On n’a ni projet ni même le projet d’en avoir. Le plus gros engagement qu’on ait pris ensemble, c’est de se dire qu’on s’appellerait en fin de semaine. C’était quand même un mardi. On s’aime surtout à l’horizontale, et dans le noir, c’est le seul moment où on n’a plus peur de se faire peur, où on ose mélanger nos souffles sans redouter que l’autre se dise que ça va peut-être un peu vite. C’est beaucoup plus que sexuel, c’est beaucoup moins qu’amoureux. C’est nos culs entre deux chaises, c’est suffisant pour faire semblant de faire des bébés, pas pour en avoir. »