Ma revue ciné de… mars. En-fin !

Mars est le mois du printemps du cinéma et si je n’ai pas participé à cet événement je me suis organisé ma fête du cinéma à moi ! (Et depuis, le temps a filé mais ça c’est une autre histoire !)

J’ai vu Celle que vous croyez de Safy Nebbou, un film dont l’histoire s’inscrit parfaitement dans notre époque où règnent la dictature de l’image et les mondes virtuels. Une femme de 50 ans se crée un faux profil sur les réseaux sociaux, dans le but, au départ, d’épier son amant, puis de séduire un ami de ce dernier dont elle tombe amoureuse. La fausse Claire et le vrai Alex vont, en rêve, filer le parfait amour mais il va se cogner à la réalité et cette relation va mener les amants dans un jeu cruel. Le va-et-vient entre la réalité et la fiction est vertigineux. On passe de l’énergie et la joie de vivre retrouvées aux errements psychologiques tout au long du film. Le sentiment d’abandon de cette femme laissée par son mari et qui croit ne plus avoir sa place dans une société où le jeunisme fait rage est émouvant et Juliette Binoche tient parfaitement le rôle de l’héroïne. Au-delà du jeu des acteurs, j’ai aimé cette recherche sans doute illusoire du juste équilibre entre fantasme et passion.

J’ai aussi vu Le mystère Henri Pick de Rémi Besançon. La promotion m’a pas mal poussée vers ce film et c’est suffisamment rare pour le souligner. L’histoire repose sur un manuscrit attribué à quelqu’un dont personne n’aurait soupçonné le talent d’écrivain. Ce mystère pousse un critique littéraire à mener l’enquête, épaulé par la propre fille du soi-disant écrivain et pizzaiolo de son état. Le film raconte la quête de vérité de l’habitué du milieu parisien des écrivains et des maisons d’édition en terre bretonne, loin de sa base. Les situations prêtent parfois à sourire mais globalement j’ai été déçue. J’en attendais plus de ce polar littéraire, un genre rare et que j’aurais adoré adorer. Mais quelque chose n’a pas fonctionné… Autrement dit, une fois encore, je ne me suis pas retrouvée dans les critiques. Une histoire à la Foenkinos associée au jeu d’acteur de Lucchini, c’était pourtant assez irrésistible… sur le papier.

Pour finir j’ai vu Les témoins de Lendsdorf d’Amichai Greenberg, encore une histoire d’enquête. Cette fois on suit le parcours d’un historien juif chargé de la conservation des lieux de mémoire liés à la Shoa à la recherche d’une fosse commune à Lensdorf, en Autriche. Son travail se base sur des témoignages, l’analyse d’archives et les fouilles et tout cela dans l’urgence puisque l’endroit supposé de la fosse commune est un terrain convoité par un entrepreneur et amené à être bétonné sous peu. Le film nous questionne sur notre identité, la légitimité des recherches, le déni, etc… Il pose des questions essentielles et profondes, tant sur l’Histoire que sur notre propre vie, faite souvent d’arrangements avec certaines vérités et la volonté d’oublier… Un film nécessaire, à mon avis.

Avez-vous vu ces films ? Qu’en avez-vous pensé ?

4 réflexions sur “Ma revue ciné de… mars. En-fin !

  1. Moi aussi, un peu déçue par Le mystère Henri Pick. J’ai vu Dumbo ! en 4 D ( le siège bouge, quand Dumbo vole on sent le vent dans les cheveux) c’est cher pour pas grand chose. J’ai aimé aussi Blanche comme neige.

    • pour me « consoler » je lis le roman de Foenkinos ! j’ai été un peu déconnectée du ciné depuis le mois de mars… je n’ai pas du tout entendu parler des films que tu as vus.

  2. Dumbo de Tim Burton, avec Eva Green.
    Blanche comme neige, avec Isabelle Huppert, Benoît Poelvorde…
    J’aurais voulu voir Mon inconnue, mais je m’y prends un peu tard, les horaires ne me conviennent plus trop.

    • je suis une grande admiratrice d’Isabelle Huppert et je suis complètement passée à côté de ce film… une amie a vu Mon inconnue et elle a beaucoup aimé ce film.

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